Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

6 mai : Rassemblem­ent en mémoire des disparus grisollais

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Cette cérémonie du souvenir s’est déroulée le vendredi 5 mai à 18h, au 44 rue des Déportés de Grisolles, en présence de M. Serge Castella, maire de Grisolles, M. Alain Belloc, maire de Pompigan, du premier adjoint Mr Suberville, Mme Karine Vigneau, adjointe aux associatio­ns, le Conseil municipal jeunes, M. Frédéric Poulet et M. Labro représenta­nt les anciens combattant­s 39/45 et des grisollais et de M. Charles porte-drapeau.

Discours de M. la maire de Grisolles : «»Mesdames, Messieurs, chers amis, nous nous trouvons rassemblés devant cette plaque, c’est à la demande des rescapés de la déportatio­n et de la résistance de Grisolles qui à leur retour en 1945 ont souhaité se retrouver chaque année, le 6 mai, en mémoire des disparus grisollais victimes de la déportatio­n dans les camps de concentrat­ion nazis en Allemagne.

E 1942, Grisolles, comme beaucoup de communes de France, a créé son réseau de la résistance. Ce réseau participer­a à de nombreuses actions jusqu’au printemps 1944 où la division SS Das Reich s’installa à Grisolles et fut logée sur réquisitio­n chez l’habitant.

Durant la nuit du 5 au 6 mai 1944, la gestapo, informée par des collaborat­eurs grisollais, arrêta trente sept grisollais et quatre espagnols, qu’elle condisuit à la prison Saint Michel de Toulouse après les avoir regroupés à la maison des jeunes actuelle : siège de la Kommandant­ur de l’époque.

Quelques jours après, vingt sept personnes furent libérées et treize furent déportées en Allemagne. Des camps de concentrat­ion, sept ne reviendron­t pas.

C’est une page douloureus­e de notre histoire locale. Cette période difficile aurait pu être moins tragique si, dans notre village, certains habitants n’avaient pas collaboré avec l’ennemi.

Ils ont dénoncé à l’occupant des membres du réseau local de la résistance et aussi par vengeance, ambition, jalousie, des grisollais qui n’avaient aucune raison valable d’être arrêtés et déportés vers les camps de la mort d’où certains ne sont pas revenus.

Ceux qui sont revenus gardaient le souvenir atroce de ce qu’ils ont vécu : la souffrance, la faim, le froid, les brimades, les coups, leurs camarades disparus.

En 1995, le souhait de voir apposée une plaque commémorat­ive sur le mur de l’immeuble où ils furent rassemblés avant de partir pour la déportatio­n fut exaucé.

C’est pour honorer ces personnes qui ont payé de leur souffrance et pour certains de leur vie, ce lourd tribut à la liberté que nous sommes ici aujourd’hui.

Par cette plaque, l’histoire et ses victimes sont et seront toujours présents car la mémoire collective de la commune se doit de garder vivant le souvenir de ces grisollais qui ont souffert dans les camps de concentrat­ion et y sont morts pour qu’aujourd’hui nous soyons libres !

N’oublions jamais !»»»

A la fin des discours, les jeunes du CMJ ont déposé une gerbe devant la plaque.

 ?? - Crédits : JNC ?? Discours de M. Frédéric Poulet en présence de M. le maire, le CMJ et les adjoints
- Crédits : JNC Discours de M. Frédéric Poulet en présence de M. le maire, le CMJ et les adjoints
 ?? - Crédits : JNC ?? Discours de M. Serge Castella, présence de M. Alain Belloc maire de Pompignan
- Crédits : JNC Discours de M. Serge Castella, présence de M. Alain Belloc maire de Pompignan
 ?? - Crédits : JNC ?? Dépôt de la gerbe par le CMJ, en présence du CMJ du portedrape­au M. Charles, M. Labro (anciens combattant­s 39/45) et M. le maire de Pompignan
- Crédits : JNC Dépôt de la gerbe par le CMJ, en présence du CMJ du portedrape­au M. Charles, M. Labro (anciens combattant­s 39/45) et M. le maire de Pompignan
 ?? - Crédits : JNC ?? Lecture du discours par M. le maire
- Crédits : JNC Lecture du discours par M. le maire
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