Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
La solidarité d’une moissagaise avec Les Enfants du Toit du Monde
Après avoir longtemps côtoyé les randonneurs en travaillant au Club Alpin de Toulouse et au Carmel à Moissac, les récits de treks ont donné le goût du Népal à Isabelle Huc. « Dans les vidéos, je voyais transparaître une grande misère. Depuis l’adolescence, j’ai cette envie au fond de moi d’aider les enfants des pays pauvres », se souviens-t-elle. Elle adoptera finalement deux enfants au Népal, un garçon en 2001 et une fille en 2006. Le frère de son fils n’étant pas adoptable, l’idée du parrainage germe dans l’esprit d’isabelle. Dans le même temps, le directeur de l’école la sollicite. « Au Népal, il n’y a pas de ghetto. Toutes les classes sociales se mélangent dans la ville. Mais l’école publique est défaillante et les nombreuses écoles privées sont inaccessibles pour les plus pauvres. En plus de la précarité, les enfants ont souvent des parcours de vie difficiles », explique Isabelle Huc, qui crée en 2008 l’association Les Enfants du Toit du Monde. L’association a rapidement pris en charge 10 enfants à ses débuts, avec un projet immobilier pour les accueillir dans des locaux adaptés, à l’extérieur de l’atmosphère polluée de Katmandou. Le dramatique tremblement de terre de 2015 précipite les événements. L’association loue une maison pour accueillir ses jeunes et des orphelins, puis achète un terrain à Pharping, à 1h30 de la capitale Katmandou, pour y construire une structure d’accueil en internat. Le premier bâtiment sort de terre en 2019, suivi de deux autres depuis. « Nous ne bénéficions d’aucune subvention, nos seuls revenus sont issus de dons. Nous vendons également quelques objets d’artisanat népalais sur les salons de la région, et nous organisons un repas caritatif de 23 septembre. Heureusement nous avons quelques mécènes généreux. Un artisan auvergnat à la retraite qui continue à faire quelques chantiers nous reverse l’intégralité de ce qu’il gagne.