Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Avec son nunchaku, il terrorise des aidants du CCAS
Le prévenu était hébergé par une Maison Relais du centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville de Montauban.
Les Maisons Relais accueillent sans condition de durée des personnes dont la situation sociale et psychologique rend difficile l’accès à un logement ordinaire. Sauf que le prévenu, loin d’exprimer sa reconnaissance à ces travailleurs sociaux dédiés à apporter soutien à autrui, a menacé de mort trois de ces personnes. « Je vais te faire sauter », « je vais t’arracher la tête » et autres menaces de même acabit ont terrifié les personnes d’autant plus qu’avec un nunchaku, il frappera leur bureau à plusieurs reprises. L’homme a bien sûr été interdit de tout contact avec les Maisons Relais et placé en contrôle judiciaire. Dans l’incapacité d’être accueilli dans les maisons relais de Montauban, il va trouver refuge chez des proches à Besançon.
« CE NE SONT QUE DES PAROLES »
L’avocat du prévenu absent à l’audience, observe que l’homme est sous curatelle de L’UDAF et dans un lourd état dépressif ; il présente une instabilité émotionnelle et comportementale. « Mais ce ne sont que des mots. Il n’y a pas de coups portés. Il ne constitue pas un danger pour autrui.».
Sauf que les trois personnes concernées pourtant aguerries à des relations sociales délicates, ont bien vu le nunchaku frapper le bureau ; elles pouvaient légitiment appréhender que la menace verbale ne soit mise à exécution, ne serait-ce que par une maladresse de mouvement.
Le CCAS de la Ville de Montauban s’est constitué partie civile mais ne réclame aucun dommage et intérêt. La Présidente va suivre la réquisition du Ministère Public : l’homme est condamné à trois mois de prison avec sursis
Déferlement de menaces sur les personnes qui l’aidaient