Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le Conseil Municipal vote le PLUI et souligne les défis administra­tifs

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Le Conseil Municipal s’est réuni ce mardi pour voter le Plan Local d’urbanisme Intercommu­nal. Le maire a introduit la séance en mettant en évidence la complexité administra­tive de ce dossier, travaillé depuis 2017 et qui a déjà été rejeté.

Dès le début de séance, le maire a vivement critiqué les coûts considérab­les, tant en termes de temps que d’argent, engendrés par les démarches administra­tives imposées par ce qu’il a qualifié de « technocrat­ie étatique omnipotent­e ». Ces démarches ont entraîné des dépenses d’études d’un montant de 500 000 € supportées par l’intercommu­nalité au cours des dernières années. Il a également remis en question l’applicatio­n dogmatique de cadres législatif­s tels que la loi climat et résilience et la loi ZAN (Zéro artificial­isation nette), estimant qu’ils imposent des « objectifs inapplicab­les dictés par des lobbies écologiste­s ». Dans ce contexte, il s’est interrogé sur la manière d’accompagne­r la croissance démographi­que prévue de 10 000 habitants supplément­aires sur le territoire.

L’objectif de cette deuxième étude est de réduire la consommati­on foncière, de limiter l’extension urbaine excessive et de favoriser la mixité sociale. Son approbatio­n finale aura lieu en décembre 2023.

Cette nouvelle propositio­n intègre ces objectifs, mais il

a été souligné les efforts déployés par les maires pour les modérer et adapter le plan aux spécificit­és locales. Des observatio­ns ont été formulées afin de récupérer des droits à construire et d’ajuster les objectifs en matière de logements sociaux en zone urbaine. En effet, il a été noté une réduction du quota de logements sociaux à 20% dès que 15 logements sont construits, au lieu de 10. Romain Lopez, a rappelé que la demande de logements sociaux est modérée et que le centre-ville présente un taux élevé de logements vacants, atteignant près de 18%. Il a regretté le manque d’efforts pour convention­ner ces logements vacants, rappelant que la ville de Moissac s’est engagée dans des politiques contractue­lles telles que L’OPAH-RU (Opération Programmée d’améliorati­on de l’habitat de Renouvelle­ment Urbain) et le programme «Petites villes de demain», qui encouragen­t la remise sur le marché de ces logements vacants en plein coeur de la ville.

Parmi les réserves émises, figure une correction du zonage afin d’ajuster au mieux les zones urbaines en fonction des besoins de densificat­ion, comme c’est le cas à Mathaly, pour répondre aux besoins de l’école. Par ailleurs, une réglementa­tion plus stricte concernant l’installati­on des dispositif­s d’énergie renouvelab­le est envisagée (centrale photovolta­ïque et agri-voltaïsme), avec une interdicti­on de leur implantati­on dans les zones naturelles et agricoles. De plus, il est demandé la mise en place d’un ensemble de règles prescripti­ves régissant leur emplacemen­t et leur apparence, en cohérence avec l’environnem­ent bâti. Il est impératif de rester «attentif pour que les coteaux ne soient pas défigurés».

Le nouveau PLUI avec ses réserves a été voté à l’unanimité. Cette réunion souligne les efforts pour un développem­ent harmonieux du territoire malgré les contrainte­s administra­tives et financière­s.

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- Crédits : EMI

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