Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Hommage aux gendarmes lomagnols de la résistance
Ce samedi 3 juin, le président de l’amicale du Maquis de Lavit, dit Maquis des Carottes, André Garrigues, en présence d’une foule venue en nombre et de 25 portedrapeaux de différentes fédérations devant la brigade de gendarmerie de Lavit entamait son discours de bienvenue par de sincères remerciements aux personnalités présentes : La Nouvelle Directrice de L’ONAC-VG de Tarn et Garonne, « bienvenue dans notre Département et mieux encore en Lomagne pour votre baptême du feu ! » ; Sabrina DELRIEU Conseillère Régionale représentant Mme Carole DELGA, présidente de la Région Occitanie ; Anne IUS conseillère départementale représentant Mr Michel WEILL président du Conseil Départemental ; Lieutenant Colonel MAS, Délégué Militaire Départemental adjoint ; Chef d’escadron FORNARI, commandant L’EDSR représentant le Colonel commandant le Groupement de Gendarmerie de Tarn et Garonne ; l’adjudante, commandant la Brigade de LAVIT ; Christian ASTRUC Conseiller départemental, les Maires, adjoints et conseillers municipaux ; Bernard Salomon, Président de la Communauté de Communes de la Lomagne Tarn et Garonnaise, les Présidents ou délégués des ordres nationaux et de la Médaille Militaire ainsi que des associations patriotiques, les porte-drapeaux, Laurence Clavet Directrice du Collège Saint Joseph ainsi que les enseignants, les élèves et leurs parents…
Puis son discours retraçait l’histoire des valeureux gendarmes de Lomagne avant de leur rendre les honneurs protocolaires et un dépôt de gerbe à la plaque sur le perron de la gendarmerie lavitoise.
« Nous sommes en 1944. Les gendarmes sont tous confrontés depuis des mois au dilemme initié par le Gouvernement Laval et supplétif des Allemands. Ces derniers prennent toutes les initiatives en leur faveur.
Tiraillés entre 2 positions : l’une maréchaliste de Vichy et l’autre soutenue par le Général De Gaulle à Londres. Leur questionnement est désormais sans équivoque pour nos Lavitois qui prennent le parti d’entrer dans la Résistance et donc de la clandestinité. Ce qui fait d’eux des déserteurs risquant la punition suprême en temps de guerre. Je vous laisse deviner le pire en période d’occupation.
Dans cette Brigade de Lavit qui se situait sur ce même emplacement, les militaires rejoignent les rangs du Maquis par un stratagème fort osé. Ils seront interceptés alors qu’ils se rendaient officiellement à Castelsarrasin avec armes et bagages embarqués
sur un camion réquisitionné. Par une fausse attaque de la 10ème Compagnie au niveau de la gare d’asques, ils sont volontairement faits prisonniers. Par la suite, plusieurs autres collègues des Brigades environnantes viennent renforcer la petite troupe dans les bois d’artech à Castéra-bouzet (où nous nous rendrons tout à l’heure).
Pour leur bravoure, pour leur engagement, nous rendons donc hommage -aux Lavitois :
AUGE Joseph dit « Bâtard » BOUCHEZ Moïse sous le pseudo de « Bidon 5 » FAUX Jean dit « Juste » FOISSAC Charles sous le pseudonyme de « Séville »
MAFFRE Louis « Intendant »
- Aux Beaumontois : AZEMA Edouard dit « Marius »
SANS André dit « Collin » SEGUELA Gabriel « Bernard » VIEILLEDENT René Jean alias « Vaillant »
-Aux 2 policiers ont intégré la 10ème Compagnie : BOURTHOUMIEU Charles dit « Facteur » et FOURCADE Roger alias « Arthur ».
Tous participeront à la vie du Maquis, aux coups de mains et enfin aux combats inégaux de la Libération livrés les 19 et 20 août 1944 au carrefour de Lavitarelle à Montech. Ils rejoignent ainsi la longue liste des Libérateurs.
Cette plaque commémorative rappelle leur souvenir. Encore merci à nos grands anciens, gendarmes FFI de la 10ème Compagnie de l’armée Secrète, d’avoir défendu avec vigueur et détermination nos valeurs républicaines.
Que ces actes restent gravés dans nos mémoires et servent la postérité ».
Après le dépôt de gerbe et la solennelle marseillaise, le cortège se dirigeait vers la caserne des pompiers où une plaque de rue de la résistance était dévoilée.