Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
La colère des commerçants de la rue de la Grotte
Mercredi 17 août à 09h00, une quarantaine de commerçants et une religieuse des soeurs des Clarisses ont attendu sur le parvis de l’hôtel de Ville l’arrivée de Josette Bourdeu, maire de Lourdes, pour exprimer leur mécontentement quant à l’arrêté municipal pris quelques jours avant le pèlerinage de l’Assomption, instituant un sens de circulation descendant le Boulevard de la Grotte et remontant la rue de la Grotte devenu permanent, alors que depuis toujours s’effectuait une alternance tous les quinze jours,
En attendant l’arrivée du maire, ils se sont entretenus avec Alain Abadie l’adjoint aux travaux et avec JeanChristophe Borde, le directeur de cabinet. Le ton est devenu houleux lorsqu’on leur a signifié qu’ils n’avaient pas pris de rendez-vous pour être reçus par le maire, ce à quoi ils ont répondu que chaque demande d’entretien formulée de leur part, n’avait donné lieu à aucune suite.
Après les avoir fait mijoter quelque peu, la première magistrate a accepté de recevoir une délégation. L’entretien a duré une heure; pour rien estimaient-ils à leur sortie, ce qui les a conduit à effectuer dans la foulée, un blocage de la circulation dans le bas de la rue de la Grotte, et en parallèle, un sit-in à l’entrée du Pont Vieux.
C’est là que la pagaille a commencé
Le bras de fer entre les commerçants et leur maire commençait, à la grande stupéfaction des touristes et pèlerins passant par là. Les véhicules de transports de marchandises et de voyageurs tournaient en rond, et la circulation automobile devenait de plus en plus importante. Les véhicules de tourisme étaient perdus.
Au bout d’une trentaine de minutes après le début du blocage est arrivée le maire de Lourdes accompagné de son D.R.H Laurent Rey, puis quelques minutes après un véhicule de la Police Nationale avec l’Officier d Police de permanence. Invités à lever l’entrave à la circulation qu’ils causaient, ils ont refusé de dégager tant que Madame le Maire ne s’adressait pas à eux directement, et ne trouverait pas une solution à leur problème, invoquant les nui- sances sonores et les gaz d’échappement émis par les poids lourds, qui provoquent une pollution insupportable de nature à provoquer malaises et autres maladies pour eux-même et pour leur clientèle.
Concernant la soeur des Clarisses, ce sont les manoeuvres effectuées par les automobilistes qui sont à deux doigts de rentrer dans la congrégation qui pose problème, et pour Valérie Astegno propriétaire du restaurant « Les chênes», elle a perdu la quasi-totalité de sa clientèle qui ne peut accéder à son restaurant, consécutivement à la mise en place des blocs de béton de sécurité.
Au final, Josette Bourdeu a promis une amélioration de nature à contenter tout le monde dès vendredi. Les commerçant ont déclaré attendre jusque là avant d’entreprendre de nouvelles actions.
Nous en saurons plus dès jeudi, un point de presse étant prévu à 16h00 à la mairie.