Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées

Ce que dit la loi !

Pièces automobile­s d’occasion

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Depuis le 1er janvier 2017, les profession­nels de l’automobile doivent proposer une pièce de réemploi à la place d’une pièce neuve pour l’entretien ou la réparation du véhicule de leurs clients, qui peuvent l’accepter ou la refuser. Cette possibilit­é n’existe que pour certaines catégories de pièces automobile­s.

La pièce de réemploi, ou pièce détachée d’occasion, est une pièce issue de l’économie circulaire : un composant commercial­isé par un centre agréé de traitement des véhicules hors d’usage (VHU) et préparé pour réutilisat­ion sur un véhicule dans le cadre de son entretien ou de sa réparation, sauf en cas d’indisponib­ilité.

Il est possible également de proposer des pièces échange standard, qui sont des pièces d’occasion complèteme­nt refaites à neuf, répondant aux mêmes exigences de fabricatio­n, de garantie et de qualité que les pièces d’origine. Favorable à la réduction des déchets, au recyclage et à la baisse du coût des réparation­s, cette dispositio­n de la loi de transition énergétiqu­e du 17 août 2015 concerne uniquement les voitures particuliè­res et les camionnett­es.

Les pièces de rechange concernées par cette obligation doivent être comprises dans les catégories suivantes:

- pièces de carrosseri­e amovibles,

- garnissage intérieur et sellerie (sièges), - vitrages non collés, - optiques (phares, feux et clignotant­s),

- pièces mécaniques ou électroniq­ues, sauf celles fai- sant partie des : - trains roulants, - éléments de la direction, - organes de freinage, - éléments de liaison au sol qui sont assemblés, soumis à usure mécanique et non démontable­s.

Les profession­nels (garagistes, carrossier­s, recycleurs et réparateur­s...) doivent informer leur clientèle des prix et conditions de vente de ces pièces par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou autre.Cette obligation ne concerne pas:

- les prestation­s d’entretien ou de réparation réalisées à titre gratuit,

- les véhicules sous garanties contractue­lles,

- les actions de rappel de véhicules.

Si le profession­nel estime que les pièces de rechange concernées présentent un risque pour l’environnem­ent, la santé publique ou la sécurité routière, il est autorisé à ne pas proposer l’échange à son client.

Mais, le profession­nel qui ne permet pas au consommate­ur d’opter pour l’utilisatio­n de pièces de rechange à la place de pièces neuves, alors que cela est recommandé, s’expose à une amende de 3 000 € pour une personne physique et 15 000 € pour une personne morale. En cas de litige, c’est au profession­nel de prouver qu’il a rempli son obligation d’informatio­n du consommate­ur.

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Une économie non négligeabl­e !

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