Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
“Un protocole bafoué !”
60 jours après la fin du conflit, les responsables CGT départementaux et Laurence Charroy (Déléguée syndicale CGT clinique l’Ormeau) revenaient sur le devant de la scène...
60 jours après la fin du conflit, les responsables CGT départementaux et Laurence Charroy (Déléguée syndicale CGT clinique l’Ormeau) revenaient sur le devant de la scène pour annoncer la journée d’action le mardi 7 mars, mais aussi et surtout pour dénoncer le non-respect des accords signés à la fin de la mémorable gréve de 64 jours qui a mis en lumière les conditions de travail et les rémunérations des personnels de la clinique de l’Ormeau fin 2016.
“La politique d’austérité du gouvernement amène à la création de GHT ( Groupements Hospitaliers de Territoire) qui concentreront les soins et éloigneront une grande partie de la population du système de santé. ceci est inacceptable.
La réduction des effectifs avec 20 000 postes en danger, la dégradation des conditions de travail, le manque de prise en charge des patients, l’argent public donné aux groupes financiers, le mal-être et le burnout, le manque d’investissement, autant de raisons de mener une action ce mardi 7 mars dans tout le pays” selon le secrétaire UD CGT.
Mais ce qui fait réagir les responsables CGT et notamment Laurence Charroy, c’est le non-respect du protocole d’accords signé entre les représentants des salariés et la direction.
Sur l’aspect salaire, il est difficile d’interpréter les chiffres et les accords sont donc respectés (Sur les bulletins de salaire, la prime pérenne est marquée “exceptionnelle”, donc à suivre!). Sur le plan des relations, des conditions de reprise et du climat au sein de l’entreprise, les choses sont plus compliquées.
“La direction n’admet pas que les salariés aient gagné. Le climat est désastreux et des situations conflictuelles sont à déplorer régulièrement.
Une salariée a été licenciée suite à une faute grave après 15 ans d’ancienneté. Ce licenciement est abusif et cette personne se retrouve sans indemnité” selon Laurence Charroy.
Des courriers ont été adressés aux autorités publiques pour réclamer le respect du protocole.
En ce qui concerne les conditions de travail, Lau- rence Charroy a dénoncé le recours aux personnels intérimaires plutôt qu’aux CDD, ce qui génère des problèmes d’organisations importants. La direction n’a pas jugé utile l’embauche d’un demi poste d’aide soignant alors que les profits s’envolent.
Ce 7 mars, la santé et la protection sociale sont au coeur de l’action, cependant les autres secteurs d’activité étaient dans la rue (cheminots, énergie, barrages, finances, poste...).