Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Théâtre : « Mémoires d’un rat »
Dans le cadre de la Commémoration du Centenaire de la fin de la Grande Guerre, vendredi 9 novembre à 20h30, le Centre Albert Camus vous propose une pièce de Pierre Chaine, jouée par la Cie “le Théâtre du Matin”.
Une « feuillée », derrière laquelle se dissimule le « poilu » des tranchées pour répondre à l’appel de la nature. Une cage pour capturer les rongeurs, et peutêtre emprisonner l’espoir du retour. Un jeu de lumières qui réinvente le décor à travers la modulation des couleurs. « Votre habit a craqué dans le dos », chantonne une voix, évoquant par dérision La vie parisienne d’Offenbach. Et soudain, il apparaît, habillé dans l’uniforme bleu des soldats de la Première guerre mondiale. Mais Frédéric Garcès, seul comédien sur la scène, ne joue pas un être humain. Il in- carne un rat des tranchées, baptisé Ferdinand par les soldats qui en ont fait leur mascotte. Les doigts repliés en griffes, le corps recroquevillé sur son habit bleu, la mimique et la gestuelle évoquant le grignotage permanent, la voix nasillarde, il épouse le corps et le comportement de l’animal. Et il raconte son odyssée dans l’univers des tranchées, au milieu des soldats, de leurs peurs, de leurs espoirs et de leurs colères. Au fil du spectacle, il se métamorphose et devient le soldat Juvenet, piégé lui aussi dans l’enfer des tranchées.
Mémoires d’un rat, texte émouvant et drôle écrit par un authentique « poilu », Pierre Chaine, est magnifié par la mise en scène de Mercedes Tormo, directrice du Théâtre du Matin, et porté par l’interprétation hallucinante de Frédéric Garcès.
Un spectacle à découvrir absolument.
Un Rat, Poilu bien entendu raconte la guerre de 14-18, à sa façon, directe et tranchante. C’est la vie quotidienne des valeureux Poilus dans les tranchées qui défile au travers d’un récit vivant – avec des morts -, drôle – avec de l’émotion -humain donc…
Entrées : 12€ et 9€