Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Adieu l'abbé Merle
La plupart des habitants n’avaient jamais revu l’abbé Georges Merle depuis son départ des HautesPyrénées en 1990. C’était un homme plutôt discret, pudique et humble. Il est né le 8 avril 1925 à Oran. A 21 ans, fortement poussé par sa mère, après son service militaire dans l’Armée de l’Air, il s’engage dans la voie sacerdotale. De 1946 à 1949, il séjourne en métropole, au séminaire des vocations tardives de St Jean Les deux-Jumeaux en Seine et Marne. Il peut alors ensuite intégrer le Grand Séminaire d’Oran de 1949 à 1955. Il est ordonné prêtre le 24 juin 1955 à la Cathédrale d’Oran par Mgr Lacaste, évêque d’Oran. De 1955 à 1958, il est vicaire à Mers-El-Kébir où il aura l’occasion de faire connaissance avec André Pastor, prêtre aujourd’hui à Tarbes. De 1958 à 1962, il est vicaire à Mostaganem. Les événements d’Algérie l’obligent à quitter sa terre natale. Il arrive dans les Hautes-Pyrénées et, en novembre 1962, il est nommé par Mgr Théas, évêque de Tarbes et Lourdes, vicaire-économe de Campuzan, succédant ainsi à l’abbé Ragelle. Il réside au presbytère de Campuzan tout en assurant le service de Barthe, Betpouy, Hachan, Tournous. La municipalité de Campuzan accueille ses parents, rapatriés d’Algérie, au presbytère. En 1968, la paroisse de Vieuzos lui est confiée. Il démissionne de sa charge de curé fin juin 1990 et se retire en Dordogne. Campuzan et Tournous sont rattachés à la paroisse de Galan, les autres à Castelnau ou Monléon. Il est décédé mardi 12 février 2019 à l’hôpital de Foix. Il était un prêtre dynamique qui prenait soin d’offrir aux fidèles de belles liturgies. En 28 ans, il aura marqué de nombreux habitants des six villages et, pour certains, leur enfance. Il avait aussi longtemps travaillé au collège de Garaison en qualité de surveillant-éducateur des 3e. Dans les années 80, un religieux non prêtre - le Frère Raymond - collaborait avec lui.