Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Agriculteur, une profession en souffrance
Des centaines d’agriculteurs mènent des actions à travers la France depuis un mois. Tracteurs et feux de palettes expriment le « malaise » du monde agricole.
Dans les campagnes, le mal-être se chiffre sur papier noir. Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Un taux supérieur de 20 à 30 % au reste de la population (voir encadré). Cette détresse sourde est au coeur du film «Au nom de la Terre» avec Guillaume Canet, qui a dépassé le million d’entrées.
Pour venir en aide au paysans en détresse, des dispositifs s’organisent, à destination des professionnels extérieurs au monde agricole, mais qui passent les portes des fermes : comptables, vétérinaires, ramasseurs des collectes de lait…
Par leur contact régulier avec les exploitants sur le terrain, ils se rendent compte des gros malaises. Les signes peuvent être dans les mots, ou techniques.
La MSA a lancé un premier plan national d’actions contre le suicide en milieu agricole en 2011. Depuis, des initiatives germent dans les départements, en partenariat avec des entreprises, des banques…
Parler du suicide ne pousse pas à l’acte, au contraire. L’idée est d’encourager l’agriculteur en détresse à contacter les services de la mutuelle ou à accepter d’être appelé.
Quand une personne croule sous les dettes, des solutions existent, des aides financières qui ne sont souvent pas connues…
Ce premier contact permet de proposer également des séances de thérapie remboursées ou de l’« aide au répit », qui offre des heures de remplacement à l’exploitant pour souffler.