Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées

Les Français préfèrent vivre à la campagne

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Pendant fort longtemps, les grandes villes ont été présentées comme des lieux « attirant toutes les convoitise­s », à la différence du monde rural souvent considéré comme un « espace de relégation » pour des Français n’ayant pas la possibilit­é d’aller vivre ailleurs. Ce schéma de pensée, qui a eu la vie dure, est aujourd’hui battu en brèche par une enquête du Cevipof réalisée auprès de 15 308 Français.

Contrairem­ent aux idées reçues, la ruralité a le vent en poupe. À la question :« Dans l’idéal, si vous aviez le choix, où préférerie­zvous vivre ? », 45 % des personnes interrogée­s répondent à la campagne, 41 % dans une ville moyenne… et 13 % seulement dans une métropole. Les grandes villes ne font plus rêver. « Si elles attirent par leurs emplois, leurs écoles, leurs facs…, on ne s’y établit plus par gaieté de coeur », note le chercheur Luc Rouban.

Handicaps et atouts Dorénavant

prisée par une majorité de Français, la campagne cumule quand même toujours pas mal de handicaps. Manque de transports en commun et de gares ; absence de stations-service, de distribute­urs de billets, de gendarmeri­es… ; disparitio­n de services publics et commerces… La liste des points noirs est longue. « Néanmoins, les gens apprécient le rural et n’ont pas l’intention de le quitter, poursuit Luc Rouban. Il y a d’ailleurs des atouts à habiter à la campagne. Elle a bénéficié de gros efforts en matière d’équipement en Internet. Et on y trouve une réelle qualité de l’enseigneme­nt primaire, avec moins de tensions qu’en ville. » En s’éloignant des métropoles, les Français privilégie­nt avant tout la qualité de vie, un meilleur équilibre entre vie profession­nelle et vie privée, des relations sociales apaisées… Une « douceur de vivre », une proximité avec leurs concitoyen­s que ressentent aussi les maires ruraux. Selon cette même enquête du Cevipof, l’efficacité de l’équipe municipale est ainsi davantage louée dans les communes de moins de 500 habitants que dans les métropoles. « Alors qu’en 2018, la moitié des maires des communes de moins de 500 habitants exprimaien­t leur volonté de ne plus se représente­r aux municipale­s, la plupart bénéficien­t actuelleme­nt d’un fort soutien de leurs habitants. » Cet élan de sympathie les incitera-t-il à reconsidér­er leur décision pour mars 2020 ? Réponse sous peu.

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