Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Auto-entrepreneur : une réforme «injuste»
Comme Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs, qui dénonce cette réforme, il s’agit de réserver l’Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise pour les micro-entrepreneurs (Acre) aux demandeurs d’emploi, aux allocataires des minima sociaux et aux moins de 26 ans, comme c’était le cas auparavant. Le pourcentage d’allégement de cotisations sociales passerait à 50 % sur un an, contre en moyenne 50 % sur trois ans aujourd’hui (75 % la 1re année, 50 % la 2e, 25 % la 3e).
Pour Grégoire Leclercq «Cela touchera les gens déjà en activité qui n’auront pas le taux qu’ils avaient imaginé en se lançant. Le gouvernement a ouvert l’Acre à tous au 1er janvier 2019, sans que personne ne le demande. L’esprit du dispositif était de s’adresser à ceux qui en ont le plus besoin, comme les chômeurs. Cette extension a coûté 117 millions d’euros en 2019. Le gouvernement a fait une bourde ! Quelles seront les conséquences ? Le gouvernement va perdre à long terme : faire couler des boîtes, inciter des personnes à travailler au noir et perdre des cotisations. Nous sommes prêts à revoir à la baisse les taux sur trois ans pour les nouveaux entrants. Par exemple : 60 % la 1re année, 40 % la 2e, puis 20 % la 3e.»
Grégoire Leclercq souhaite donc revenir à la définition préalable de l’Acre pour toutes les formes d’entreprises. Dans le cadre d’une micro-entreprise, le gouvernement voudrait réserver l’Acre aux chômeurs. Mais dans le même temps, la laisser ouverte à tous pour les autres formes de création.