Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Enédis face à 243 plaignants
« Robin des Toits-65 «, Association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, et «Solidarité Stop Linky» nous informent que l’action collective (lancée en mai 2018) de 243 personnes installées dans des Hautes-Pyrénées, le Béarn, le Pays Basque et les Landes, avec l’appui des autres collectifs locaux Stop Linky/5G, assignant en justice la direction régionale d’Enedis S.A. (dont elles dépendent), va trouver son aboutissement à Tarbes ce mardi 2 juin à 14h au Tribunal de Grande Instance (6 bis rue Maréchal Foch).
A l’époque, cette action était une des premières au niveau national devant être jugée sur le fond. Jusqu’alors les 1ères actions collectives menées dans les autres régions s’étaient déroulées en référé.
Il s’agit ici de dénoncer les abus et infractions commis par Enedis S.A. dont sont victimes les usagers, certains refusant que le compteur Linky soit posé, d’autres demandant son retrait.
Alors qu’il n’y a aucune obligation légale (ni française, ni européenne), les capteurs-compteurs communicants (eau, gaz, électricité) sont déployés contre la volonté de ceux qui n’en veulent pas.
Déjà, à l’époque, des études et expertises démontraient les effets des ondes électromagnétiques artificielles pulsées sur la santé. Notamment le rapport du CHU de Brest 2016, et l’ANSES qui reconnait implicitement en mars 2018 la notion d’ElectroHyper-Sensibilité (EHS). L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) suggère une prévalence selon laquelle 3.350.000 français au moins sont concernés par l’EHS. Le cumul des ondes électromagnétiques pulsées est nocif à des niveaux bien inférieurs aux «normes» actuelles.
Cette action citoyenne est une réaction de simples usagers visant à faire respecter les droits fondamentaux de la République et le respect des principes démocratiques.
Il sera intéressant de suivre cette Action Collective et surtout sa conclusion à l’heure où plusieurs décisions de justice ont donné raison aux opposants au système des capteurs-compteurs communicants et notamment à Monsieur S. Lhomme (conseiller municipal de Saint-Macaire-33), poursuivi en diffamation par l’UFC Que Choisir. Ce jugement (05.03.2020), en faveur de M. Lhomme, stipule : «... S’agissant du premier critère de la bonne foi, le sujet du refus de ces compteurs relève d’un but légitime d’expression dans une société démocratique et également d’un sujet d’intérêt général».
A suivre aussi : à Bagnères de Bigorre, plusieurs habitants de la Cité Achard, ont porté plainte contre Enedis S.A. pour la pose des capteurs-compteurs Linky.