Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées

Prière de réparation

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Monseigneu­r Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes et le père Dominique Aubian de Lannemezan ont célébré une prière de réparation le 19 septembre, suite à la profanatio­n de 63 tombes dans le cimetière de Lannemezan. Cet acte avait été commis dans le nuit du 9 au 10 août dernier. Les auteurs des dégradatio­ns commises ont été condamnés par la justice. Les familles des défunts dont les tombes ont été saccagées, la communauté paroissial­e et les élus locaux dont le maire de Lannemezan, Bernard Plano, ont pu assister à cette prière.

Après la bénédictio­n de l’église Saint Jean-Baptiste et une procession dans la ville, l’évêque de Tarbes et Lourdes a pris la parole dans le cimetière, dans un discours adressé à tous, rappelant le sens de cette prière de réparation. « Il est nécessaire que les cimetières restent des lieux fréquentés, des lieux que l’on soigne, que l’on nettoie, que l’on honore, que l’on estime et dans lesquels les jeunes sont introduits, accompagné­s, non pour les épouvanter mais pour leur parler de la réalité de la mort, des défunts que nous avons connus, de tous ceux qui nous ont précédés et auxquels nous sommes redevables, de ce que nous avons reçu des génération­s qui nous ont précédés et du respect que nous leur portons. »

« C’est là que nous enterrons nos défunts. Un cimetière est un lieu de repos, un lieu de mémoire ; c’est un lieu de prière, c’est un lieu d’espérance. Cela fait des tombes de nos familles des lieux extrêmemen­t sensibles. Des lieux de grandes émotions. »

« Un cimetière est communal. On y enterre des personnes de toutes confession­s et également des personnes qui n’ont pas la foi en Dieu. Je les respecte infiniment et, aujourd’hui plus que jamais, je respecte les tombes qui n’ont pas de signes de la foi chrétienne. »

« Une autre raison de la gravité de cet acte, c’est l’absence de considérat­ion pour le bien commun. Les églises sont des lieux ouverts, les cimetières aussi. Les croix sont à la portée de tous. Nous pensons que c’est une bonne chose. Nous pensons que dans notre pays, dans notre république, tout ne peut pas être fermé ou protégé, barricadé ou verrouillé. »

Les familles qui le souhaitaie­nt, se tenant devant les tombes, ont pu échanger dans une démarche d’apaisement avec l’Evêque rappelant que l’on avait touché à quelque chose de sacré.

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Recueillem­ent au cimetière pour la prière de réparation

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