Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
La méditation, c'est bon pour la santé !
Des chiffres éloquents prouvent que la méditation serait plus efficace que les médicaments dans le traitement de la douleur. Elle serait ainsi capable de réduire de 40 % la sensation douloureuse, contre seulement 25 % pour la morphine. Le tout sans effets secondaires, si ce n’est un sentiment de bien-être !
La méditation comme méthode alternative serait-elle un choix judicieux dans la prise en charge de certaines maladies ? C’est en tout cas le parti pris des médecins américains qui l’associent de plus en plus souvent aux thérapies conventionnelles. Alors, serait-il intéressant d’adopter plus fréquemment cette pratique dans les centres hospitaliers français ? S’il n’existe aucune indication thérapeutique officielle, de multiples études scientifiques ont trouvé, depuis un certain nombre d’années déjà, des vertus bien concrètes à la voie méditative.
Les chiffres de la méditation dans le monde
D’après des études effectuées par l’OMS, 70 % de la population mondiale pratiquerait une forme de méditation. Ce chiffre impressionnant surprendra plus d’un esprit cartésien dont les formes de pensée matérialistes rejettent en bloc ces méthodes considérées comme des pratiques religieuses, à la limite de l’ésotérisme.
Cependant, depuis un certain nombre d’années, l’opinion publique a largement progressé en France grâce à la banalisation de certaines méthodes de relaxation. Sophrologie, hypnose, musicothérapie, reiki et autres shiatsus nous sont devenus familiers. Et les ouvrages sur les bienfaits de la méditation, détachée de toute croyance religieuse, connaissent un franc succès. Si la méditation aide à supporter les traitements lourds, elle n’est pas uniquement destinée aux malades et peut aider chacun d’entre nous dans sa vie de tous les jours.
Méditer, c’est quoi ?
John Kabat-Zinn, l’homme qui a introduit la méditation dans la médecine occidentale, appelle cette posture mentale le « mindfulness », ou pleine conscience. Pour méditer, il faut être prêt à accepter tout ce qui vient de la conscience : sensation, émotion, pensée, plus aucun filtre ne sépare le moi de son inconscient. À la fois détaché et totalement présent, on adopte une posture d’observation et de tolérance vis-à-vis de l’impermanence des choses. Bien sûr, on peut opter pour des mouvements bien spécifiques, pour une récitation de mantras par exemple, mais le plus important, c’est la posture mentale… Il est même possible de méditer en épluchant des légumes : vous pouvez vous entraîner à créer le calme en vous, n’importe où, en essayant simplement de vous concentrer sur votre souffle et sur la sensation physique qui l’accompagne.
Ressentez le passage de l’air dans les narines, dans la poitrine qui gonfle et se dégonfle, dans le ventre qui suit le mouvement… On apprend avant tout à méditer pour se libérer du stress et des tensions profondes et éviter ainsi des maux beaucoup plus graves.