Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
UNE ÉDITION EN PLEIN “AIR” DE NOUGARO
Jusqu’au 1er novembre, les tempos syllabiques de Claude Nougaro vont danser dans l’air à l’occasion du 2ème festival “Les Nougaresques de Tarbes”.
Du 25 septembre au 1er novembre, les tempos syllabiques de Claude Nougaro vont danser dans l’air à l’occasion du 2ème festival “Les Nougaresques de Tarbes”. Créé en 2019, cet événement s’inscrivait dans le cadre du “Printemps des Poètes”. Cette année, la ville de Tarbes, en collaboration avec Christian Laborde, artiste et ami de Claude Nougaro, propose un programme gratuit et en plein air au centreville et au jardin Massey. Initialement prévues au mois de mars, les “Nougaresques” ont dues être reportées en raison de la pandémie. Expositions, spectacles et rencontres ponctueront ce mois en hommage au chanteur toulousain, disparu en 2004.
«Avec ce festival, nous mettons la culture au service de la redynamisation du centre-ville. Christian Laborde sera à Tarbes pendant un mois pour faire revivre cet extraordinaire artiste qu’était Claude Nougaro.» Philippe Lasterles, adjoint à la Culture.
Deux autres personnalités seront à l’honneur à l’occasion de ce festival, Pierre Morhange, poète et résistant, et Fernand Fourcade, photographe de presse. Poète, romancier, chroniqueur, Christian Laborde a des colères et des enthousiasmes. Il y a peu, il dénonçait la cruauté de l’élevage industriel dans “La cause des vaches”, «J’ai fait rentrer les vaches d’Aureilhan à l’Académie Française»,
laquelle lui a décerné le Prix Jacques Lacroix pour cet opus. Il a reçu de Bernard Hinault la médaille du Tour de France et fut poursuivi par la justice en 1987 pour son livre “L’os de Dionysos” pour trouble illicite, incitation au désordre...
Christian Laborde ne suit pas la mode, il impose la sienne. Frédéric Beigbeder dira de lui «C’est un dangereux obsédé textuel» quant à Paris-Match, il décrira Christian Laborde comme “Fantasque, insolent, forte tête, il est un personnage à part de la littérature française” alors que Jérôme Leroy, écrivain, le dépeint ainsi “Ce troubadour de l’Adour est toujours en guerre. Il se bat contre l’ennemi le plus dangereux, le désenchantement du monde”