Georges Ruiz Ballesteros : cycliste vertueux et responsable

Le mercredi 17 avril 2019, Georges Ruiz Ballesteros, président de l’association cyclo sportive d’Agos-Vidalos, rentre d’une balade à vélo avec quelques membres du club cycliste. Après avoir laissé son dernier compagnon de route à proximité de son domicile, Georges Ruiz Ballesteros emprunte l’avenue des Pyrénées à quelques centaines de mètres de chez lui. Sur sa droite, un automobiliste grille le stop, téléphone en mode Bluetooth, Georges se déporte par réflexe sur la gauche de sa voie, heurtant un motocycliste arrivant en sens inverse en excès de vitesse. Le choc est violent et le cycliste décède dans les minutes qui suivent. Trois ans plus tard, la justice a entendu les protagonistes de ce terrible accident, reconnaissant pour les deux leur vitesse, leur utilisation du téléphone et le stop non respecté. Une démarche judiciaire difficile pour la famille de Georges qui n’a eu accès au dossier qu’un an après les faits. Selon les dires de sa fille «Nous avons été entendus à notre demande par la juge d’instruction (puis c’est la substitut du procureur, dans un second temps, qui a réalisé le document indiquant qu’il n’avait qu’à se prendre le véhicule et trouvant des excuses aux deux responsables) mais la réponse de la justice nous laisse sans voix, d’après les constatations effectuées par les forces de l’ordre et après étude des expertises menées à Toulouse, la réponse sonne comme un couperet «Georges Ruiz Ballesteros aurait du rester sur sa trajectoire».» Quid du non-respect du stop, du téléphone, de la vitesse excessive ? Georges aurait du, en une fraction de seconde, estimer les risques entre heurter une voiture et éviter une moto arrivant en face ? Une décision doit intervenir dans les prochains jours sur la suite à donner à ce faits divers qui met dans la douleur une famille depuis trois ans. A l’heure où l’on parle de partage de la route, la justice devra dire si le comportement exemplaire d’un cycliste est plus dangereux que celui de personnes peu respectueuses du code de la route. A suivre...

: CB65 Crédits Georges Ruiz Ballesteros : une vie au service des autres.