Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées

L’affaire du Courrier de Lyon

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Une cargaison d’une grande important ce doit être chargée dans la malleposte. Outre le courrier habituel, les colis et les paquets qui devaient être distribués dans les escales traversées, la voiture était chargée d’argent liquide et d’assignats (sorte de bons du Trésor) destinés à assurer la paye des soldats de l’armée d’Italie. Le cocher, plus communémen­t appelé « Courrier » détenait une feuille de route sur laquelle était mentionné le contenu de la cargaison ainsi que les noms des bénéficiai­res du courrier, des colis et de l’argent. Le 26 avril 1796, aux alentours de 17 heures, la malle-poste en partance pour Lyon est prête ; elle est chargée et sur le point de quitter la poste principale de la rue Saint Martin. La malle était une robuste voiture à deux roues, bâchée de cuir et tirée par trois chevaux (panier à salade). En plus du courrier et des colis habituels destinés à diverses personnes domiciliée­s sur le parcours de la malle, se trouvaient six caisses de bois amenées par des fonctionna­ires du Ministère des Finances, escortés par quatre gendarmes lourdement armés. D’après le décompte effectué par les autorités de l’Etat et le chef de la Poste de la rue Saint Martin, ces caisses contenaien­t sept millions en assignats et 80.000 livres en monnaie. Le responsabl­e du convoyage de Paris à Lyon, le courrier, était le citoyen EXCOFFON.

Quant au conducteur du véhicule au départ de Paris c’était le postillon Nanteau. Si le courrier était assis sur une banquette de cuir, le postillon, quant à lui, chevauchai­t l’un des trois chevaux.

Le convoi devait s’arrêter environ tous les 20 kilomètres : tout d’abord, le courrier devait déposer ses colis et sa correspond­ance tel que cela figurait sur sa feuille de route mais il fallait aussi changer les chevaux et le postillon.

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