Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées
Plus jamais ça !
La Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation
En présence de Madame la sous-préfète de l’arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, Monsieur le maire de Bagnères-de-Bigorre, les personnalités civiles et militaires, les présidents des associations patriotiques et les porte-drapeaux, a eu lieu la cérémonie de commémoration de la Journée Nationale du Souvenir et des Héros de la Déportation à Bagnères-de-Bigorre.
La cérémonie s’est déroulée d’abord au Monument aux Morts Place Clemenceau, devant lequel Monsieur le maire et Madame la sous-préfète ont déposé chacun une gerbe. Une mi
nute de silence a été observée en mémoire de ceux qui ont été sacrifiés pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Ensuite, l’assistance s’est dirigée vers le Monument de la Résistance Place André Fourcade. Le Résistant André Fourcade a été arrêté dans le train Toulouse – Brive, puis incarcéré, torturé et tué. Son corps a été brûlé, sa famille n’a jamais pu se recueillir sur sa tombe. Alexandre Durant et Marie Esquié, élèves au Lycée Victor Duruy, ont lu le récit de Denise Vernay, née Denise Jacob, soeur de Simone Veil, dans le Jour
nal Franc-Tireur le 23 Août 1946. Elle a été arrêtée, déportée, torturée à Ravensbrück. Rescapée, elle s’est engagée pour témoigner à propos de la Résistance et de la Déportation, dont voici un court extrait :
« Patriotisme et civisme, ce sont bien ces deux notions qui ont été les motivations majeures de mon engagement dans la Résistance. Qui étais-je alors ? Denise Jacob, une adolescente de 16 ans en 1940. Septembre 1939 : c’est la guerre, puis la « Drôle de guerre » d’octobre 1939 à avril 1940. La France n’est plus la France. Il est inconcevable d’imaginer une collaboration avec les nazis, régime totalitaire et inhumain. J’ai honte, c’est inacceptable, contraire à mon idée de la France. »
« En juillet-août 1943, la chasse aux juifs s’intensifie.
Je suis alors dans un camp d’éclaireuses et décide de ne pas retourner auprès de ma famille à Nice car je veux rentrer dans le mouvement de la Résistance «France Tireur» qui fait partie des Mouvements Unis de la Résistance, avec Combat et Libération. Je vais alors plonger dans la clandestinité. »...
Raymonde Naviner est ensuite venue lire le message officiel de La Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation. Raymonde Naviner est la fille du Résistant Rémi Coste, arrêté à Payolle, incarcéré puis tué. Elle ne va jamais connaître son père, comme lui ne va jamais la connaître. Rémi Coste est tué le 5 novembre 1944 et Raymonde Naviner va voir le jour le 26 novembre 1944…