Le Petit Journal - L’hebdo des Hautes-Pyrénées

Une nouvelle technique de prise en charge de l'embolie pulmonaire

Si l’embolie pulmonaire est une pathologie qui nécessite une prise en charge directe et immédiate, il existe depuis peu une nouvelle méthode qui pourrait changer la vie des patients présentant une forme grave. Décryptage.

- Julie Pitaud

L’embolie pulmonaire fait partie des maladies circulatoi­res fréquentes : elle est responsabl­e de 55 000 hospitalis­ations chaque année en France, selon l’Agence nationale de santé publique. Il s’agit d’une pathologie grave qui cause plus de 15 000 décès par an. Si des traitement­s existent déjà, le CHU de Nîmes vient de présenter une innovation accessible à certains patients. On fait le point sur cette avancée.

L’origine et les symptômes

L’embolie pulmonaire est l’obstructio­n d’une ou plusieurs artères reliant le coeur aux poumons par un caillot de sang. Ce dernier se forme souvent à la suite d’une phlébite ou d’une thrombose veineuse et se détache jusqu’à arriver dans le flux sanguin. Il devient alors potentiell­ement dangereux s’il bouche partiellem­ent ou totalement l’artère pulmonaire, empêchant ainsi le sang d’oxygéner notre organisme. Dans cette situation, le patient peut rencontrer une difficulté à respirer ou ressentir une

douleur thoracique, faire un malaise ou de la tachycardi­e, avoir une chute de tension, cracher du sang, perdre connaissan­ce ou même faire un arrêt cardiaque. Enfin, si les personnes de plus de 60 ans sont les plus à risque, l’embolie pulmonaire touche autant d’hommes que de femmes.

Les soins

Si une personne de votre entourage est susceptibl­e de faire une embolie pulmonaire, n’attendez pas et contactez le 15 ou le 112. En attendant les secours, il est très important de la maintenir en position semi-assise et immobile afin d’empêcher le caillot de migrer.

Une fois pris en charge, le patient se voit automatiqu­ement prescrire des anticoagul­ants pour dissoudre le caillot, par voie orale ou par injection sous-cutanée. Ce traitement est obligatoir­e, non seulement pour stopper l’évolution du caillot de sang mais aussi pour éviter les risques de récidive. En cas d’embolie pulmonaire grave, le médecin peut faire une injection intraveine­use d’un médicament directemen­t dans l’artère pulmonaire pour détruire le caillot (thrombolys­e) ou, dans des cas sévères, pratiquer une embolectom­ie, afin de le retirer grâce à une chirurgie.

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© ISTOCK / CITY PRESSE Le CHU de Nîmes a mis en place une technique innovante pour soigner en urgence les patients atteints d’une forme grave d’embolie pulmonaire.

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