Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
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Musée des Beaux-Arts
Mercredi 13 septembre, ce fut l’effervescence au Musée d’Agen. Après un décrochage en bonne et due forme au Salon Vert de la Préfecture, la “Pose de la première pierre du pont-canal d’Agen par le duc d’Orléans” rejoignait la salle des Faïences située au 1er étage du Musée pour devenir le joyau de l’exposition “De l’ouvrage d’art à l’oeuvre d’art. La naissance du pontcanal d’Agen” visible par les visiteurs jusqu’au 15 décembre prochain.
Laurence Maïoroff, adjointe à la culture, représentant Jean Dionis, maire d’Agen et Adrien Enfedaque, conservateur du musée d’Agen, ont accueilli chaleureusement, mardi dernier, de nombreux acteurs de l’événement parmi lesquels Françoise Zannèse, chercheuse au Service Patrimoine et Inventaire région NouvelleAquitaine, Maryse Combres, élue Région, représentant le Président du Conseil Régional, Marie-Paule Absolon, représentant Patricia Willaert, Préfet du Lot-et-Garonne, Jacques Rentière, responsable de la subdivision Aquitaine des Voies Navigables de France, Robert de Flaujac, Président de la Société Académique et Tiziana Mazzoni, restauratrice, pour les remercier de leur implication dans cette exposition présentant l’un des tableaux majeurs de l’Histoire Agenaise. Grâce à cette oeuvre, “la peinture moderne faisait son entrée dans la ville” n’a pas manqué de souligner Françoise Zannèse.
Le monument le plus long de France
Au premier plan de la toile exécutée par Joseph-Désiré Court pour immortaliser la pose de la première pierre du pont-canal, le 25 août 1839, le duc d’Orléans tenant une truelle à la main, entouré de nombreux notables de la ville parmi lesquels JeanAdrien Brun, préfet de Lotet-Garonne, le compte de Raymond, maire d’Agen, Jean-Didier Baze, commandant de la garde nationale d’Agen, Jean Gratien de Job et Jean-Baptiste de Baudre, les ingénieurs du projet, Maillebiau Layniac, président du Tribunal de commerce, Sylvain Dumon et Bernard Florian Bouet, députés, Merle Massonneau, conseiller général de PortSainte-Marie... sans oublier les ouvriers de cet édifice en pierre de 579 mètres et de 23 arcades. Outre l’imposante toile du peintre Court, amputée de sa partie supérieure, l’exposition présente deux portraits d’étude réalisés par Joseph-Désiré Court (celui du Duc d’Orléans acquis par la ville en juin dernier, grâce au mécénat de la société des Amis du Musée ainsi que le portrait du comte de Raymond, maire de l’époque) ; une médaille commémorative représentant Louis-Philippe à l’avers et le pont-canal à revers ; une médaille commémorative du comte de Paris ; un dessin réalisé à la plume de la pose de la première pierre du pont-canal ; un projet de construction du pont-canal élaboré par Vincent Joseph et Jacques Maniel ; le plan du chantier réalisé par JeanBaptiste Louis Couturier ainsi que la masse et le maillet ayant servi à la pose de la première pierre. Le regard navigue et puis chavire d’émotions... pour plonger dans les tréfonds d’un passé gravé dans la pierre des plus grandes réussites architecturales du XIXe siècle.