Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Jean-Romain Argacha a quitté le quai de la vie
Jean-Romain Argacha, ancien maire de Damazan a pris son envol le 14 juin dernier, à l’âge de 82 ans. Destination : l’Eternité, le pays où l’on ne revient jamais, si ce n’est dans les mémoires de ceux qui ont su apprécier l’homme et ses valeurs.
Sa santé avait considérablement décliné depuis quelques années. Le coeur qui en avait pris un sacré coup car, c’est bien connu, la politique reste un univers impitoyable et il arrive un moment où la force de se battre s’amenuise. On connaissait très peu de cet homme, peu enclin aux passages dans les médias.
Parmi les différentes fonctions qu’il a assumé, celles de conseiller municipal de Razimet de 1965 à 1977, maire de Razimet de 1971 à 1977 sous l’étiquette MRG (Mouvement des radicaux de Gauche) maire de Damazan de 1995 à 2008 et conseiller départemental du canton de 1972 à 2004. Il créera l’étonnement lorsqu’il se ralliera à Jean-François Poncet en 2003 sous l’étiquette UMP. Jean-Romain Argacha a également été le fondateur du Centre Départemental de Documentation pédagogique et président de l’Office d’Action Culturelle de Lot-et-Garonne, situés à Agen. Au cours de sa longue carrière politique, il a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques et chevalier des Arts et des Lettres. Certains s’en souviendront peut-être… Jean-Romain avait accepté de figurer, en 2003, dans une série de portraits mis en lumière par Dominique Delpoux dans « ».
La sérénité retrouvée
Après plusieurs problèmes cardiaques conséquents, Jean-Romain Argacha avait choisi de se retirer à Arcachon pour s’éloigner de la vie politique lot-et-garonnaise et profiter de cette ville balnéaire qu’il chérissait. Il devint ainsi propriétaire de la villa Pompadour, au charme désuet - qui appartenait, dans les années 20, à la baronne Sarget - qu’il projetait de rénover car il s’y sentait merveilleusement bien, même s’il affirmait, avec ironie, ne pas y être seul mais accompagné de certaines apparitions bienveillantes ! « La marée m’a emporté tel un coquillage. Comme un bateau, je me suis lentement éloigné du quai… »* Le Petit Journal s’associe à la douleur de ses proches et leur présentes ses plus sincères condoléances.
* « Des mots pour écrire les événements de la vie » de Patrick Richardet. Edition Images et Découvertes