Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Remise en navigation de l’écluse
Le projet de remise en navigation de l’écluse de SaintVite vient de franchir une étape décisive. Un accord a été trouvé avec les usiniers qui vont libérer l’écluse, où leur turbine de production hydro-électrique est actuellement implantée. Les travaux pourront ainsi démarrer dès que les autorisations environnementales seront obtenues.
PLAN DE FINANCEMENT
Le projet représente dans son ensemble un investissement de 3,4 millions d’euros HT financés à 50 % par la Région (550 000 €), l’Etat (500 000 €), l’Europe (500 000 €) et Fumel Vallée du Lot (150 000 €). Les 50 % restant étant pris en charge par le Département.
LE LOT
Il a été aménagé en 1820 pour permettre le transport de marchandises par bateau. En 1865, la navigation sur le Lot a permis de transporter jusque 320 000 tonnes de marchandises par an ; 2 800 bateaux franchissaient chaque année l’écluse de Villeneuve-sur-Lot. Le déclin de cette navigation est dû au développement du transport ferroviaire et du transport routier. Tout a commencé dans les années 1870. En 1926, le Lot a été rayé de la nomenclature des voies navigables. Des installations hydro-électriques ont été autorisées. Fin 1980, les départements du Lot et du Lot-etGaronne se sont fixés pour objectif de relancer la navigation sur le Lot à des fins de tourisme. Plusieurs écluses ont été construites ou remises en service à partir des années 1990 : Clairac(1996), Villeneuve-sur-Lot (2001), Lustrac et Les Ondes (2007). Il convient désormais de rendre franchissable le seuil de Saint-Vite pour poursuivre le développement de la navigation en Lot-et-Garonne vers le département du Lot.
SAINT VITE : UN DÉFI TECHNIQUE
A Saint-Vite, la rivière est barrée par un seuil, qui se ferme en rive gauche sur une ancienne écluse. Une microcentrale hydroélectrique en fonctionnement, qui empêche tout usage de l’écluse pour les besoins de la navigation, est implantée dans le sas de l’écluse. Cette installation a été autorisée en 1969 par un arrêté préfectoral délivré pour une période de 75 ans (soit jusqu’en 2044).
L’étude de diagnostic conduite par le Département sur le site l’a conduit à opter pour la solution de la remise en état de l’écluse existante qui permettra à la navigation fluviale de franchir de nouveau cette écluse. Les usiniers ont pris acte de la nécessité d’enlever le groupe de 400 kW installé dans le sas de l’écluse et des conséquences induites par ce déplacement. Il leur incombe de repenser l’avenir de l’ensemble de la centrale hydroélectrique et de la reconfigurer dans sa globalité pour pérenniser sa fonction de production d’énergie d’origine renouvelable. Les usiniers vont, d’ailleurs, reconstruire un groupe hydroélectrique neuf à proximité de leur moulin.
CALENDRIER PRÉVISIONNEL
2019 : aboutissement des procédures d’autorisations administratives et lancement des commandes auprès des entreprises.
2020 : travaux sur le site avec une concentration des opérations pendant l’étiage du Lot entre mai et décembre.
Fin 2020 : mise en service.
LE PROJET PRÉSENTE PLUSIEURS ATOUT
- un atout touristique, avec le franchissement d’une étape supplémentaire dans la stratégie de développement de la navigation sur le Lot
- un atout économique et social, avec la cohabitation d’une activité touristique et d’une activité de production d’énergie sur site
- un atout écologique et environnemental, grâce à la prise en compte des espèces aquatiques et à la production d’électricité « verte »