Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Ma semaine politique
En cette actualité pleine d’inquiétudes pour notre pays, j’ai souhaité, en guise de commentaire politique de la semaine, non pas vous faire part de mes traditionnels « coups de coeur et coups de gueule » mais partager plutôt quelques lignes sur le mouvement dit des « gilets jaunes » et des événements gravitant autour des nombreuses manifestations.
Je souhaite tout d’abord exprimer ma plus vive préoccupation sur l’état actuel de notre pays. Nous avons tous mal à la France. Personne ne doit entretenir de polémiques politiciennes à des fins personnelles. Il faut au contraire que chaque acteur du débat public puisse tendre la main afin de nous orienter de façon collective vers l’apaisement républicain.
Les dernières semaines ont en effet cristallisé un ras-lebol général : les augmentations arbitraires et extrêmes des taxes ; le silence assourdissant du Président et de son Gouvernement de nombreuses semaines durant et l’amateurisme du Ministre de l’Intérieur dans sa gestion de l’ordre du pays ont mené le pays vers une situation de chaos, au bord d’une véritable crise de régime.
Les récentes annonces du Président de la République – contredisant quelques heures plus tard celles du Premier Ministre – sont visiblement insuffisantes pour espérer un retour au calme. Afin de parvenir à une sortie pérenne de la crise actuelle, deux axes forts doivent être engagés :
1) Le retour à l’ordre républicain. Cela passe inévitablement par l’instauration immédiate de l’état d’urgence. Il permettra une meilleure protection des forces de l’ordre et une possibilité d’effectuer des perquisitions administratives chez les casseurs, notamment les Black Blocs.
2) L’annonce de la tenue rapide d’un « Grenelle des impôts et taxes » : certes, Emmanuel Macron a écouté le Sénat qui vient de voter la suppression totale des hausses de carburants. Mais cela n’est pas suffisant : il faut rendre du pouvoir d’achat aux retraités modestes, pris en tenaille entre l’augmentation de la CSG et la non-indexation des pensions sur l’inflation. Il faut en outre mettre fin aux injustices en termes d’impôt sur le revenu. Enfin, le Gouvernement doit aborder avec lucidité la question fondamentale du pouvoir d’achat des Français : non seulement en défiscalisant les heures supplémentaires mais également en différenciant véritablement le travail et l’assistanat.