Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Des emplois non pourvus : quelles réponses ?
Au troisième trimestre 2018, 5,6 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi en catégorie A, B et C, dont 3,4 millions sans emploi. Selon une étude de Pôle emploi sur l’année 2017, 300.000 offres n’ont pas été pourvues, 150.00 ont réellement conduit à un abandon de recrutement faute de candidats.
Ces chiffres apportent un éclairage intéressant.
Pour autant, les emplois non pourvus sont bien une réalité: *Hôtellerie-restauration *Chaudronnerie *Couvreur, maçon et plus largement le BTP
Nous constatons également qu’il existe très peu d’emplois non pourvus dans les grandes entreprises alors que celle de moins de 50 salariés, et a fortiori, moins de 10 peinent à recruter.
Cela s’explique par le manque de culture Ressources Humaines des TPE.
Madame la Ministre, nous avons travaillé cet été sur la formation et l’apprentissage : c’était indispensable.
Si nous voulons que ces offres d’emplois trouvent preneur, il convient de rendre ces métiers plus attractifs.
Or, l’attractivité de ces secteurs n’étant pas constituée du simple fait de l’existence de poste disponible, il est important de trouver d’autres leviers.
Les employeurs expliquent à Pôle Emploi le manque de recrutement par un manque d’expérience des candidats, de motivation ou de compétence.
Une enquête auprès de 5000 professionnels de l’hôtellerie restauration montrait que les faibles salaires et les heures supplémentaires non rémunérées étaient cités en tête des raisons expliquant les difficultés de recrutement du secteur.
Pour rendre ces métiers plus attractifs, les accords de branches et d’entreprises sont des leviers intéressants, mais il est indispensable de mobiliser d’autres moyens.
C’est pourquoi j’aimerais connaître ce que le gouvernement pourrait mettre en oeuvre,
pourquoi pas avec le concours des CCI et des chambres des métiers afin que ces entreprises puissent recourir à un service d’accompagnement et de soutien tout au long de leur activité.