Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
LE BRAS DE FER
Les gilets jaunes de Montayral expliquent : «Au lendemain de l’allocution de Monsieur Macron, nous n’attendions rien et pourtant nous sommes quand même déçu. De toutes façons, il y a bien longtemps que la confiance en nos politiques est morte et enterré, aujourd’hui il est urgent de changer de système politique et de redonner la parole et le pouvoir de décider aux Français, trop longtemps laissés pour compte et méprisés. Pour cela nous demandons le référendum d’initiative citoyenne en toutes matières. Les gilets jaunes ont l’humeur rageuse et portés par l’élan de solidarité incroyable des français nous supporterons les aléas climatiques sans jamais baisser les bras.»
DU CÔTÉ DE L’EXÉCUTIF...
Sur la forme, le Premier ministre, s’est fendu, comme le président lundi, d’un mea culpa en concédant des «erreurs» dans la gestion d’une crise qui secoue le pays depuis un mois. «Nous n’avons pas assez écouté les Français. Je reste persuadé qu’ils veulent qu’on transforme ce pays. Je leur dis que leur impatience est la mienne. Nous allons continuer à réparer le pays en les associant davantage», a-t-il promis, ajoutant qu’il n’y a «pas de tournant» mais «un changement de méthode». Même si plusieurs appels à un acte VI circulent sur les réseaux sociaux pour samedi prochain et même vendredi, jour des 41 ans d’Emmanuel Macron, l’apaisement était palpable dimanche en régions, au lendemain d’une mobilisation divisée par deux.
«LES COMBATS SONT FINIS, LE DÉBAT C’EST MAINTENANT»...
... a souligné dimanche le président de l’Assemblée Richard Ferrand, sans exclure l’envoi de «CRS ou de gendarmes à la campagne» pour «libérer l’espace public». Alors que des «gilets jaunes» de plusieurs régions s’attendaient à être délogés de ronds-points par les forces de l’ordre, une source policière a fait valoir que la question des ronds-points «sera traitée». Signe d’encouragement pour l’exécutif, un sondage Opinionway pour LCI publié dimanche faisait remonter la popularité d’Emmanuel Macron de deux points, à 31% de satisfaits. Mais pas question de crier victoire. «Si la participation est moindre, les problèmes ne sont pas résolus pour autant», a averti François Bayrou, patron du MoDem et allié de la majorité.
DIFFICILE DE CONCLURE À UNE QUELCONQUE DÉFAITE DES «GILETS JAUNES»...
...qui ont obtenu bien plus que les syndicats ou partis d’opposition avant eux.
«L’engagement du président sera tenu», a assuré Richard Ferrand. Qui en appelle à «la responsabilité des parlementaires» pour valider les mesures, afin qu’elles soient applicables dès le 1er janvier . Les détails de la «grande concertation nationale» doivent également être connus dans la semaine. Le débat doit s’appuyer fortement sur les maires et aborder quatre grands thèmes; transition écologique, fiscalité, organisation de l’État et démocratie et citoyenneté — où a été insérée l’immigration. à la France périphérique de se «débarrasser du +complexe du plouc « pour «imposer» une parole commune face à la «cécité» de beaucoup de dirigeants. Pour François Bayrou, ce débat va, si «on le fait bien», «changer l’avenir du pays». Jean-Luc Mélenchon en revanche, estime que ce ne sera qu’un «grand blabla».
EN PRÉAMBULE, L’ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DE FRANCE... ...a lancé un appel demandant