Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Fini le forgeron, plus de maréchal-ferrant...
Thézac. Il y avait 40 ans que dans le bourg, le dernier coup de marteau avait frappé...
Il y a 40 ans que dans le bourg de Thézac le dernier coup de marteau a frappé l’enclume… 40 ans ! Plus de forgeron, plus de maréchal-ferrant, un monde perdu, tout comme avait disparu cette civilisation qui prônait la consommation du « vrai » pain… celui cuit au feu de bois.
RENAISSANCE
Et puis en 2001 Renaud Barrière est arrivé… Ce nouvel habitant n’avait qu’une idée en tête: manger du vrai pain, pas du pain de super marché, non du vrai pain pétri, façonné et cuit à l’ancienne… Du pain dont l’histoire se poursuivrait d’un jour à l’autre puisque pour le faire du levain serait prélevé sur le pain du jour pour préparer celui du lendemain. Et, Renaud s’est mis au travail… C’est alors que l’idée lui est venue de répertorier les fours à pain qui - il n’y a pas si longtemps – permettait au village de manger… Il en a trouvé 15 ! Les uns, fours « ouverts » : leur gueule donne directement sur l’extérieur, les autres appelés « fourniales », bâtiments plus vastes : le four était prolongé par une pièce : le fournil, sorte d’antichambre qui permettait, bien à l’abri, de cuire du pain, des aliments et même de sécher des fruits. Les prunes ont toujours bénéficié de cette douce chaleur pour se transformer en pruneau ! Et en décembre 2018, tel un père Noël bienveillant, Renaud a créé une association : les « fourniales d’hier et d’aujourd’hui »
LE FEU A REJAILLI
2019 : en ce matin du 17 février, dés potron-minet ( 8 heures du matin) …Près de la forge s’exposaient des objets forgés. La porte de la forge s’est ouverte… Les curieux ont pu voir Bruno Testa et ses amis des « Forges du Carrier » qui s’affairaient. Dans le foyer de chauffe du charbon de bois sur le côté un soufflet… Et tandis que doucement précautionneusement ils amènent le feu dans le foyer, ils activent le soufflet et… miracle, les larmes aux yeux du foyer s’élève la flamme haute, lumière et chaleur que l’on croyait à jamais perdues. La forge de nouveau « vivante » ! Le feu qui permet de porter le métal au rouge et de la façonner ! Pendant toute la journée le feu a retrouvé sa place dans ce lieu que le forgeron Bruno Testa et ses complices des « fondus » de forge ont ranimé le temps d’un dimanche. Ensemble ils ont manié le marteau, frappé sur l’enclume, travaillé le fer, créé de petits objets… Il fallait aller vite : la plupart de ces « productions » sont destinées à être utilisés dans « les fours à pain » qui eux aussi vont renaître… grâce à l’association « Les Fourniales d’Hier et d’Aujourd’hui ». Sa mission : restaurer les fours d’hier . Ancrée dans le présent, dans l’aujourd’hui… l’association va construire un four associatif communal, moderne et fonctionnel pour demain.
LE PREMIER FOUR À RESTAURER
Tout le monde a pu le visiter c’est celui d’Albert Liffaure. Il habite à une étincelle de la forge.. Des passionnés par le projet de la restauration de ces fours et leur mise en service ont présenté le projet et le fonctionnement des fours à pains. Et puis la nuit est tombée, le feu s’est éteint. Mais les savoirfaire d’hier existent toujours et ils vont retrouver droit de citer dans cette petit bourgade appelée Thézac… Le village des « paysanneries » où on lance un appel pour retrouver du petit matériel pour réaliser, bientôt, notre pain. Car c’est vrai la mairie a attribué une subvention exceptionnelle de 1 000€, mais le montant des travaux permettant de restaurer les fours sera certainement plus important….Alors appel est lancé à tous ceux qui souhaitent aider cette association « rare »
Page pratique
Renseignement : 06 45 61 67 82
mail : lesfourniales.thezac@gmail.com