Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne

La loi Egalim2 ne va pas régler la question du prix et du revenu

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La loi Egalim est un véritable échec car elle n’a pas eu de répercussi­ons sur le revenu des agriculteu­rs. La grande distributi­on a profité de 800 millions d’euros grâce au relèvement du seuil de revente à perte (SRP) de 10 % sur les produits alimentair­es et le ruissellem­ent attendu ne s’est pas produit pour une meilleure rémunérati­on des producteur­s.

La loi EGALIM 2 n’aura pas plus d’effets positifs pour les exploitant­s.

Le titre de la propositio­n de loi « visant à protéger la rémunérati­on des agriculteu­rs » est un objectif ambitieux mais les six articles proposés ne vont pas régler la question du prix payé aux producteur­s et du revenu. L’article 1er de la propositio­n de loi fait des contrats écrits et pluriannue­ls la norme en matière de contrats de vente de produits agricoles entre un producteur et son premier acheteur. La loi du plus fort continuera de s’appliquer !

Le Modef

*demande la suppressio­n de la phrase « les parties restent toutefois libres de définir la formule de révision du prix et les indicateur­s utilisés ».

*revendique l’ajout d’un élément dans l’article 1er : le prix ne peut pas descendre au-dessous d’un prix plancher. Ce prix devra être défini par le Grenelle des prix agricoles et garanti par l’État permettant la régulation pour éviter des prix trop bas.

Il est nécessaire de développer dans cette propositio­n de loi un système réglementa­ire permettant d’encadrer les marges. Un coefficien­t multiplica­teur semble être le seul outil efficace pour limiter la progressio­n des marges concernant les produits alimentair­es de première nécessité peu ou pas transformé­s. En effet, un tel dispositif qui existe pour les fruits et légumes a fait ses preuves !

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