Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Commémoration devant un public restreint
Au monument aux morts, puis à la stèle de l’école primaire et au cimetière pour honorer deux tombes de soldats morts pour la France, la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 célébrant la fin de la 2e grande guerre, s’est déroulé devant un public restreint, Covid obligeant ces mesures restrictives. Il y avait des élus municipaux, les représentants des anciens combattants, des anciens marins combattants, le chef de la brigade de gendarmerie de Castelmoron sur Lot et des habitants du village qui se tenaient distanciés. C’est le président de l’ANACR Claude Favre qui officiait au déroulement de la cérémonie qui a débuté par une musique militaire pendant que l’élu JeanClaude Vigneau hissait les couleurs. Deux portes drapeaux étaient présents, Jacques Crépin et Jean-Marie Dutamby. Line Lalaurie maire lu le manifeste de
Geneviève Darrieussecq, ministre délégués aux armées, en charge de la mémoire et des anciens combattants. Le thème «La nation Française se teint debout» eu des applaudissements des participants. Puis ce fut les dépôts des gerbes, celle de la mairie par la maire et le premier adjoint, la gerbe des anciens combattants par les représentants des CATM représentants les anciens combattant d’Algérie, puis la gerbe des anciens marins combattants,la musique était le chant des partisans. Une minute de silence fut observée avant que ne retentisse la Marseillaise. Puis la délégation se rendit à l’école primaire honorer la plaque posée à la mémoire de Gabriel Charretier mort pour la France. Au cimetière la délégation est allé honorer deux tombes de soldats morts pour la France, Bonnet et Bousquet. Madame le maire invita les participants à un vin d’honneur pris à la mairie salle de conseil.
Message du ministre des armées
Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants :
« 8 mai 1945. Par 2 fois, l’Allemagne a signé sa capitulation sans condition. Pour l’Europe, la délivrance est là, la guerre est finie. Enfin. Après tant de souffrances et de désolations, après tant d’espérances et de luttes acharnées. Même les épreuves les plus douloureuses ont une fin.
Une joie bouleversée emplit les coeurs, les drapeaux ornent les fenêtres, les embrassades se noient dans la liesse populaire. Derrière les larmes de joie, celles de la peine affleurent. Personne n’oublie les villes ruinées, les vies dévastées, personne n’oublie que l’humanité a payé le plus lourd tribut de son histoire.
Notre monde en fut à jamais changé. La Seconde Guerre mondiale est une rupture pour notre civilisation qui se sait, encore davantage, fragile et mortelle. Soixante-seize ans plus tard, reliés par notre mémoire commune et épris de la même reconnaissance, nous nous unissons par la pensée et par notre hommage pour saluer le souvenir de celles et ceux qui ont combattu et abattu le fléau nazi.Pour notre pays, rien ne fut simple, ce combat prit de nombreux visages et la victoire mille chemins. Malgré les ardents soldats de Moncornet, d’Abbeville, des Alpes, de Saumur et tous « ceux de 40 », l’ombre de l’occupation, de la division puis de la collaboration a jeté son voile obscur sur la France.Il y a 80 ans, en 1941, les flambeaux de la Résistance brillaient déjà. Dans les sables de Koufra, elle nouait un pacte avec la victoire et par la voix du colonel Leclerc regardait déjà vers Strasbourg. A l’instar d’Hubert Germain, dernier des compagnons de la Libération, ce fut toute une jeunesse ardente et résistante qui refusa la défaite et l’asservissement, qui refusa de servir les desseins de l’occupant. Tous, ils ont permis à la France de s’asseoir à la table des vainqueurs.