Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Christine Bonfanti-Dossat et la taxation des super-profits
Avant le départ de nos concitoyens pour les grandes vacances, nous étions quelques parlementaires de différentes sensibilités à défendre l’idée d’une contribution temporaire sur les bénéfices exceptionnels des entreprises du secteur énergétique, idée qui fut écartée d’un revers de main par le Gouvernement….
Depuis, le Gouvernement allemand … a annoncé son intention d’en soutenir l’idée au niveau européen… notre Gouvernement… bon élève de l’Europe... envisage très sérieusement de suivre son homologue allemand et de se dédire … je ne suis pas d’une droite libérale, celle incarnée par Macron qui croit en la main invisible du marché. Je suis convaincue, au contraire, que la politique doit retrouver sa place, c’est-à-dire au-dessus de l’économie, que l’État doit être un État stratège qui, tout en préservant la liberté des hommes et des entreprises, remette l’équité au coeur de son projet. Bref, en tant que gaulliste sociale, je suis très attachée à l’idée de justice et je soutiens donc naturellement l’idée de taxer les superprofits… C’est le devoir d’un parlementaire de rétablir une équité, à travers une fiscalité juste. C’est la raison pour laquelle j’ai soutenu, au tout début de l’été, cet amendement et c’est pour cette même raison que je le soutiendrai de nouveau lorsque ce même débat reviendra devant le parlement.
Ce sont toujours les plus petits, qui ne déméritent pas pourtant, les PME, les classes moyennes, qui subissent les prélèvements... paient souvent pour les autres.
J’ai envie d’être le relais de cette France silencieuse, cette France de l’effort pour encourager l’esprit d’entreprise et le travail. Mais pour cela, la solidarité nationale doit jouer son rôle.
Lorsqu’une entreprise fait des superprofits en temps de crise, nous devons lui imposer de participer à cet effort national à la hauteur de ses bénéfices.