Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Redonner aux ouvriers leur dignité
La comédie dramatique « Reprise en main », première oeuvre de fiction de Gilles Perret, coécrite avec Marion Richoux, sa compagne, était présentée, jeudi dernier, en avantpremière au CGR d’Agen. La finance et le monde de l’industrie sont au coeur de cette intrigue qui grimpe déjà le sommet de la réussite. Comme toujours avec Gilles.
Un grimpeur à main nue affronte la falaise du Bargy. C’est par cette image vertigineuse que le film débute. Gilles Perret pratique l’escalade et s’est inspiré d’un ouvrier décolleteur de sa connaissance qui escaladait sans cordes pour donner vie au personnage de Cédric, haut-savoyard travaillant dans une usine de production qui doit être cédée à un fonds d’investissement. Avec l’aide de deux de ses amis, ils décident de racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers. « L’idée était de rendre digeste cette histoire financière, explique Gilles Perret. J’ai réalisé un premier documentaire intitulée « Ma Mondialisation ». J’avais beaucoup travaillé le sujet et cette question de LBO (leveraged buy-out ou rachat d’une entreprise en ayant recours à beaucoup d’endettement, Ndlr) décrié par la banque européenne car mettant en danger l’économie réelle. C’est un film pour dénoncer. Mon ennemi, c’est la finance mais il s’agissait de réaliser un film sans se montrer trop lourd. Il fallait que cela passe par les affects. Il y a une grande partie de ma vie dedans - il y a beaucoup de moi dans les rapports avec le père - des copains aussi. Les enfants présents à l’écran sont ceux de nos voisins et on a réellement tourné dans l’atelier de Denis. Tout le village est là ». Il aura fallu sept ans à Gille et Marion pour donner naissance à cette fiction flirtant avec la sombre réalité de la finance « dont les anglicismes font partie de l’apparat, rappelle le réalisateur. C’est plus de la posture qu’un niveau de compétence »!
Les films à débats, fil conducteur du réalisateur
«
Gilles Perret
» Dans les précédentes avant-première, «
a constaté Marion Richoux. de «
». Souvent qualifié » ou de « », Gilles
Perret estime « confie
». Les acteurs ont, très vite été séduits par la générosité et la sincérité du scénario. «
(Deladonchamps qui campe le personnage de Cédric, Ndlr) confie qu’ « de savoir si Gilles Perret envisage un jour de changer de thématique, sa réponse est sans équivoque :«