Marges dégradées dans tous les secteurs

Une enquête téléphonique a été réalisée début juillet auprès de 300 chefs d’entreprise lot-et-garonnais oeuvrant dans l’industrie, la construction, le commerce, les services et le CHR (café/hôtel/restaurant). Ont été pris en compte : les chiffres d’affaires, les carnets de commande, la trésorerie, les marges, les effectifs salariés, les délais de paiement des clients et les investissements.

Dans le secteur de l’industrie, le solde d’opinions est négatif. Le premier semestre est en deçà des attentes des entreprises mais celles-ci vont continuer à recruter et 16 % d’entre elles envisagent d’investir dans les mois à venir. Dans le domaine de la construction, le chiffre d’affaires et les carnets de commande sont de très bon niveau mais le solde d’opinions des marges se situe au même niveau que celui de l’industrie. Les chefs d’entreprise estiment très difficile de remplir un carnet de commandes à cause du coût des matériaux. 35% des entreprises projettent d’investir. Dans le commerce, la hausse des prix des matières premières limite les marges et les carnets de commandes vont se dégrader mais 22 % des entreprises projettent d’investir. Les services se portent plutôt bien, avec, cependant, une dégradation des marges. La plupart des entreprises comptent recruter au second semestre et 17 % d’entre elles souhaitent investir. Concernant le CHR, le chiffre d’affaires de 2022 a retrouvé le même niveau que celui de 2019 mais la trésorerie est orientée négativement. Le secteur souffre de la contraction du pouvoir d’achat des ménages. 24 % des entreprises de ce secteur envisagent pourtant d’investir.

En synthèse

C’est la première fois que tous les secteurs voient leurs marges se dégrader. Les entreprises se heurtent à trois difficultés : 83 % des entreprises sont impactées par la hausse du coût des matières premières, 1/4 rencontrent des problèmes d’approvisionnement et 3/4 des entreprises peinent à recruter par manque de candidats. 74 % des dirigeants se montrent confiants en l’avenir de leur entreprise. Suite à l’enquête flash réalisée en ligne du 13 au 20 septembre auprès d’entreprises néoaquitaines dont une centaine lot-et-garonnaises, il ressort que 90% des chefs d’entreprise se déclarent impactés par la hausse du coût de l’énergie et 63 % estiment que leur exploitation est menacée à court, moyen ou long terme.