Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
L’économie résiste
La Nouvelle-Aquitaine regroupe, en son sein, 950 entreprises et 150 500 employés : 46 % dans l’Industrie, 17 % dans les services et 16 % dans la construction. Malgré la guerre russo-ukrainienne et les fortes tensions sur les marchés des matières premières et de l’énergie, l’économie néo-aquitaine résiste mais les perspectives économiques demeurent incertaines face aux difficultés de recrutement et à la baisse de la rentabilité.
Dans le domaine de l’industrie, on note une baisse de la rentabilité mais une progression du chiffre d’affaires de 7,3 %contre 6,7 % en début. La tension sur les recrutements s’accentue. L’industrie alimentaire est impactée sur la filière viande par un nouvel épisode de grippe aviaire. On constate une reprise dans la fabrication de matériels de transports de 7% contre 6,7 % et des autres produits industriels de + 8,9 %. Les prévisions d’activité de fabrications de produits électriques-électroniques sont revues à la baisse (+5,7% contre +9,6% en début d’année) à cause de difficultés d’approvisionnement dues aux pénuries de matières premières et parce que les offres d’embauches restant souvent infructueuses. Les entreprises continuent d’investir dans des proportions stables.
Tendance favorable pour les services marchands
Le secteur revoit à la baisse sa projection de début d’année. Les effectifs parviendront à moins se consolider. On constate un repli de la rentabilité particulièrement dans le transport entreposage et les activités spécialisées. La majorité des entreprises maintiendraient leur niveau d’investissements et le solde d’opinions redevient positif. Le secteur de l’hébergement revoie à la hausse ses perspectives d’évolution du chiffre d’affaires (passant de 15, 6 % à 21,5%) bénéficiant du retour de la clientèle étrangère et de la revalorisation des prestations. C’est un secteur qui a bien marché (mais l’enquête a été réalisée avant les incendies). L’activité informatique est à la baisse. Le transport entreposage revoit ses effectifs à la baisse, souffrant de la hausse du prix des carburants. Les difficultés de recrutement freinent également l’activité, contraignant parfois les transporteurs à refuser des marchés. Plus des deux-tiers des entreprises envisagent de maintenir le niveau de leurs investissements.
La construction pénalisée par la crise sanitaire et le conflit ukrainien
Le chiffre d’affaires a augmenté de 3,7 %, s’avérant supérieur aux anticipations. La dynamique est freinée par des difficultés persistantes de regroupement. Les carnets de commandes atteignent un niveau historiquement élevé mais la hausse du coût des matériaux et les difficultés d’approvisionnement engendrent un solde d’opinions négatif relatif aux investissements pour les deux tiers des entreprises. L’activité progresse plus rapidement dans le second oeuvre. Le secteur de la rénovation reste dynamique mais celui de la construction de maison neuve est pénalisé par la hausse du coût des matériaux.