Les Espagnols l’ont fait, pourquoi pas la France ?

Les Jeunes agriculteurs et la FDSEA 47 proposent des solutions au gouvernement quant à l’augmentation du prix de l’énergie.

« Les producteurs espagnols sont aujourd’hui les concurrents n° 1 des agriculteurs lot-et-garonnais, constatent-ils. Au-delà du prix de la main d’oeuvre, des produits phytosanitaires, des normes environnementales, c’est aujourd’hui le prix de l’énergie qui place les tomates et autres courgettes espagnoles en pôle position des prix au kilo. Le gouvernement espagnol a pris des mesures drastiques : découpler le prix du gaz et celui de l’électricité afin de faire baisser les prix et, dans le même temps, plafonner le prix du Mwatt de gaz et subventionner les entreprises produisant de l’électricité à partir du gaz ! Résultat : pour l’électricité, des prix 3 fois moins élevés pour les entreprises ibériques et une TVA abaissée à 5 %. Cette « dérogation ibérique » a été validée par la Commission Européenne en juin dernier. Qu’attend notre gouvernement pour faire plier cette même Commission Européenne ? La seconde solution proposée par la FNSEA, et rejetée par le gouvernement est bel et bien d’étendre le bouclier tarifaire aux PME dont les entreprises agricoles font partie. Pour une fois qu’une mesure est prévue par la Commission Européenne, il serait utile de la mettre en oeuvre ! Enfin, concernant l’aide aux entreprises énergivores évoquée par Bercy, le compte n’y est pas. Nous demandons une prise en charge à hauteur de 70 % du surcoût et non 30 % comme évoqué et l’intégration dans ce dispositif des serristes, des ASA et autres laiteries […] Plus les prix sont hauts, plus les taxes sont hautes… Il n’y a pas d’argent magique et les exploitants agricoles ne doivent pas payer aujourd’hui le « quoi qu’il en coûte » d’hier ! »