Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Un coup de pouce fiscal pour les étudiants
Afin de financer leurs études, bon nombre de jeunes sont amenés à effectuer des petits boulots plus ou moins rémunérateurs. Pour autant, la majeure partie de ces revenus est exonérée d’impôts. Explications.
La plupart des étudiants sont aujourd’hui amenés à exercer un emploi durant leur cursus. Or, qui dit travail, dit rémunération et donc fiscalité ! Mais pas d’inquiétude, l’État a mis en place une exonération d’impôt en faveur des jeunes, et ce, qu’ils soient rattachés au foyer fiscal de leurs parents ou qu’ils déclarent leurs revenus. On fait le point sur les règles en vigueur.
Pas d’impôts sur les petits boulots
Gage d’indépendance et complément financier souvent indispensable pour boucler ses fins de mois, les jobs étudiants sont quasi incontournables. Pour ne pas dissuader les jeunes de réaliser ces premières immersions dans la vie active et tenir compte de leurs ressources souvent bien maigres, le Fisc les dispense d’impôts dans une certaine mesure. Seules sont en effet concernées les personnes de moins de 26 ans qui exercent une activité salariée en parallèle de leurs études. Dès lors que la totalité de leurs salaires annuels ne dépasse pas trois fois le montant mensuel du smic, ils sont exonérés d’impôt sur le revenu et il n’est pas besoin de les déclarer. Les sommes au-dessus de ce seuil sont en revanche imposables. Le plafond était ainsi de 4 690 € pour les jobs étudiants exercés en 2021. Attention : les petits boulots effectués en dehors d’un contrat de travail ne bénéficient pas d’exonération et sont à déclarer en tant que bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou bénéfices non commerciaux (BNC) selon leur régime.
Les stages aussi dispensés
Particulièrement formateurs, les stages en entreprise sont vivement recommandés. Or, la loi impose de verser une gratification à tout étudiant qui effectue ce travail de terrain dans le cadre de son cursus universitaire, dès lors que le stage s’étend sur plus de 2 mois consécutifs (soit 44 jours à raison de 7 heures par jour) ou à partir de la 309e heure lorsqu’il est effectué de façon continue ou non. Le montant minimal est ici fixé à 3,90 € de l’heure. A minima, cela représente donc 1 205 € pour 309 heures de stage. La législation prévoit que ces gratifications sont exonérées d’impôts tant qu’elles ne dépassent pas le montant annuel du smic, ce qui correspondait à un plafond de 18 760 € pour les stages effectués en 2021.
Les apprentis au même régime
Si quelques stages sont toujours bienvenus, c’est plus encore les cursus réalisés en alternance qui sont aujourd’hui plébiscités de toute part pour faciliter l’insertion professionnelle. Dans ce cadre, les jeunes signent un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation grâce auquel ils passent la majeure partie de leur formation en entreprise et sont rémunérés pour leur travail. En fonction du type de contrat et de l’âge de l’étudiant, le salaire varie ici entre quelques centaines d’euros mensuels et peut atteindre 100 % du smic. Bien que le cumul annuel de salaire puisse donc facilement grimper avec les années, le plafond d’exonération est ici le même que celui appliqué aux stagiaires, soit le montant annuel du smic (18 760 € en 2021). Au-delà, les rémunérations seront donc imposables.