Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
L’artificialisation des sols n’est pas une fatalité !
Un atelier visant à comprendre les principales conséquences de l’artificialisation des sols était animé, samedi dernier, par Agathe Ducellier, responsable communication à la Fabrique de la Cité, laboratoire d’idées parisien.
La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impose l’objectif de zéro artificialisation nette des sols pour 2050. Des constructions et des aménagements sur un sol (comme la construction de maisons individuelles, l’extension des zones industrielles et commerciales…) entraînent une imperméabilisation, ont des répercussions sur son potentiel de stockage de carbone (un sol n’absorbant plus de CO2 engendre une hausse des températures) et des conséquences néfastes sur sa biodiversité. De nombreuses solutions sont proposées pour lutter contre l’artificialisation des sols : désimperméabiliser et renaturer les sols, permettre aux espèces animales et végétales d’assurer leur cycle de vie à travers la démarche trame verte et bleue, créer des îlots de fraîcheur (plantation d’arbres et de haies, pose de brumisateurs, de murs d’eau, de jets d’eau, création d’une pergola…), parvenir à une gestion raisonnée des forêts (débroussailler, favoriser la croissance des arbres…), protéger les espaces naturels et agricoles périurbains, densifier le tissu urbain (remplacer par exemple l’habitat individuel par l’habitat collectif), redynamiser les centresvilles (via le plan national Action Coeur de Ville), protéger la biodiversité des éclairages nocturnes à travers des corridors écologiques (trame noire) empruntés par des espèces (chauve-souris, chouette, papillon de nuit…), compenser la perte nette de biodiversité par la réintroduction d’espèces, la création d’une réserve naturelle..), utiliser des friches…
Lutter contre l’artificialisation des sols est l’un des enjeux majeurs de l’environnement de demain et le gouvernement en a fait sa réforme prioritaire.