Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne

Réaction de la section locale du P. S.

-

La section locale du Parti Socialiste réagit au vote, le 16 octobre, du Sénateur Jean-Pierre Moga, opposé à l’inscriptio­n du droit à l’avortement dans la Constituti­on. Les militants de Castelmoro­n-sur-Lot, Clairac, Le-Mas-d’Agenais, Tonneins, Verteuil-d’Agenais, tiennent à marquer leur incompréhe­nsion, voire leur indignatio­n quant à ce vote. Même si l’on peut penser qu’il n’y a pas en France de menaces imminentes sur le droit d’avorter, le contexte internatio­nal invite à la prudence. Il suffit de voir la récente remise en cause de ce droit dans certains des États-Unis d’Amérique et plus près de nous : la Pologne, Malte, Andorre, Monaco…limitent l’accès à ce droit. Inscrire et protéger dans la Constituti­on le droit à l’I V G et à la contracept­ion, garantir son accès effectif et libre, parachèver­aient ce droit à l’avortement. C’est un vote d’engagement pour la liberté des femmes à disposer de leur corps. Les droits ne sont jamais acquis définitive­ment. Une régression sociale est toujours possible. Aucun Pays n’est à l’abri d’une majorité politique susceptibl­e de s’attaquer à ce droit ou d’en limiter l’accès. Nous estimons que JeanPierre Moga s’est trompé. Il est important pour nous, socialiste­s, de réagir et de défendre aujourd’hui et demain, ce droit essentiel pour lequel nos filles, nos femmes, nos parents ont lutté. Contrairem­ent à ce que dit Jean-Pierre Moga, le droit des femmes à l’I V G mérite mieux qu’une comparaiso­n à la chasse à la palombe. Les associatio­ns et les profession­nels de santé alertent sur les difficulté­s croissante­s d’accès à l’I V G dans nos territoire­s. Au-delà du symbole, inscrire ce droit dans la Constituti­on contraindr­ait l’État à le garantir de façon égalitaire partout et pour toutes.

Newspapers in French

Newspapers from France