Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
“Le prix de ce qui se deale est tagué sur le volet de mon commerce” !
Sécurité - Commerce
C’était ce jeudi 11 février, à 15 h30, en plein après-midi, à Ramonville, place Pablo Picasso.
La gérante de la presse, récemment rouverte le 26 octobre dernier, balaie la terrasse devant son commerce... quand, demandant à des jeunes du quartier de la laisser passer, ceux-ci commencent à lui proférer des insultes. Son fils sort aussitôt, mais très vite les coups pleuvent. Alerté par les cris, le pharmacien d’à côté, cherche à lui venir en aide, faisant fuir les agresseurs. Quelques minutes plus tard, la gendarmerie est sur place mais les agresseurs ont eu le temps de fuir.
Les blessures ont été constatées par un médecin légiste, une plainte a été déposée à la gendarmerie.
Nous avons rencontré le commerçant, le visage encore très marqué par les blessures et profondément en colère : « Tout le monde sait qu’il y a du trafic de drogue dans le quartier mais moi, je n’en veux pas devant mon commerce. Ici, c’est une plaque tournante. Les tarifs de ce qui se deale sont même tagués sur le volet roulant de mon magasin ! ».
« Mon activité commerciale souffre de ce climat d’insécurité ; mes clients disent ne plus vouloir venir après 15h car ils ont peur. C’est un manque à gagner important. Regardez, quelques jours après mon installation, ils ont même dégradé mon enseigne». Le collectif des commerçants de la place Pablo Picasso a demandé à rencontrer le Maire ce vendredi 19. Le buraliste explique : « Nous demandons trois choses : le renforcement de l’éclairage public, des renforts de police municipale et de gendarmerie et surtout la video-protection».
Selon nos informations, une rencontre entre le Maire et la gendarmerie serait prévue. Au sujet de la vidéo-protection « Le maire semble sceptique et avance le coût de la vidéo-protection. Moi j’avance le fait que notre sécurité a un coût (/coup) » nous explique le commerçant à la sortie de la réunion. Satisfait d’avoir pu rencontrer le maire, il se dit vigilent sur l’avancée des points abordés : « Nous demandons à refaire le point d’ici un mois et demi ».