Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Interview exclusive de Charles Berling

Le 25 mai prochain au cinéma dans un nouveau thriller

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Sous la réalisatio­n de Laurent Herbiet, Charles Berling participe actuelleme­nt à Toulouse au tournage de l’adaptation du polar de l’auteur Toulousain Bernard Minier “Glace”, vendu à 400 000 exemplaire­s chez XO éditions. Rencontre avec l’acteur...

LPJ : Charles pouvez-vous nous présenter votre personnage ?

Charles Berling : J’interprète le rôle du commandant Servaz, flic hypocondri­aque et intuitif qui travaille au SRPJ de Toulouse et qui se voit confier l’enquête la plus étrange de toute sa carrière. En effet, l’énigme de départ de la série démarre dans une vallée encaissée des Pyrénées, où au petit matin d’une journée glaciale de décembre, des ouvriers d’une centrale hydroélect­rique découvrent le corps sans tête d’un cheval, accroché à une falaise.

LPJ : La série “Glacé” s’inspire du roman du même nom, écrit par Bernard Minier, vous aviez lu le roman ?

CB : Non pas du tout, vous savez pour se mettre dans la peau d’un personnage, il faut tout d’abord suivre le scénario. Même si celui-ci est tiré d’un best seller comme celui de Bernard Minier, il ne faut justement pas avoir lu le roman pour ne pas court-circuiter l’écriture du scénariste.

LPJ : Comment vous êtesvous mis dans la peau de Servaz ?

CB : Tout d’abord, l’histoire en elle même se tient toute seule, sa structure est forte. Donc on a envie et on a les moyens avec cela de pouvoir insuffler justement quelque chose qui fait la différence avec un bon acteur. Mais après la matière même des personnage­s, et c’est là qu’intervient l’observatio­n que l’on peut faire dans les discussion­s sur qu’est ce qu’un flic ? qu’est ce que je ferai si c’était moi ? Donc pour interpréte­r le rôle de Servaz, j’ai rencontré des Flics pour pouvoir me rapprocher au plus près du personnage.

LPJ : Pouvez-vous nous raconter votre immersion dans le monde des “FLICS”?

CB : Tout simplement, quand j’ai eu toutes ces discussion­s et ces maraudes avec les “Flics”, à ce moment là, on comprend le rôle que l’on a dans la société. Et puis on fait des rapprochem­ents avec soi-même et avec son propre métier. En immersion avec leur monde, j’ai passé des jours à regarder comment ils parlaient, comment ils plaisantai­ent, comment ils maniaient leur arme. Et puis ils m’ont raconté aussi dans quel état d’esprit ils étaient lors d’une interventi­on. Par exemple, lors de l’interventi­on du terroriste “Koulibaly” un membre de l’équipe a arrêté son métier après car il a eu peur. Vous voyez ce genre de chose est importante à savoir pour nous acteurs, car quand on a à interpréte­r des rôles délicats, il faut savoir comment on doit les inter- préter. Il ne suffit pas de jouer comme on a vu Superman... d’où l’intérêt de l’immersion.

LPJ : Charles Berling on va vous voir à la fin du moi dans un polar signé par Paul Verhoeven, aux côtés d’ Isabelle Huppert et Laurent Lafitte, qui sera présenté en compétitio­n officielle du festival de Cannes la semaine prochaine. Vous prenez goût au polar ?

CB : Oui on peut dire cela puisque juste après, je tourne encore un polar aux côtés de Gérard Depardieu et Romain Duris réalisé par Erick Zonca intitulé “Fleuve Noir”. Bon après, plaisanter­ie mis à part, non c’est le hasard des scénarios, vous savez un acteur réagit à la qualité d’un projet avant tout. Maintenant il est vrai que le film policier per- met de raconter une société en allant dans des choses un peu extrêmes et en même temps à travers ces fonctionna­ires que sont les policiers en racontant aussi le tout venant... quelque part c’est un mélange assez cinégéniqu­e.

LPJ : Vous avez une actualité chargée pour cette année 2016 ?

CB : Oui tout à fait! puisque tout d’abord j’ai la pièce “Vu du pont” du grand Arthur Miller, que j’ai joué aux Ateliers Bethier (la deuxième salle de l’Odéon-Théâtre de l’Europe) aux cotés de Nicolas Avinée, et Pierre Berriau qui est nominée aux Molières (le 23 Mai Prochain) avec laquelle nous allons partir en tournée. Ensuite, je tourne le film d’Erick Zonca et je prépare une nouvelle pièce de théâtre avec une jeune actrice plein de talent Léonie Simaga. Puis, je m’occupe d’un Theâtre sur Toulon qui est ma ville d’enfance et d’adolescenc­e. Et pour finir, je réalise aussi des documentai­res, comme celui que je viens de faire pour la chaine Arte de 25 minutes pour la série “square” qui retrace le portrait d’une conductric­e de bus sur Toulon.

LPJ : Charles vous êtes du sud en réalité ?

CB : Complèteme­nt ! vous savez j’ai de la famille à Toulouse et moi je viens de Toulon. Donc oui je suis un vrai Sudiste avec le Rugby et le pilou pilou, et bien sûr l’accent que l’on m’a gommé avec le temps.

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Charles Berling

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