Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Le permis à points a 25 ans depuis le 1er juillet
Le permis à points français a vu le jour le 1er juillet 1992, à une époque où l’on déplorait chaque année plus de 9 000 décès sur les routes de France. 25 ans plus tard, ce mécanisme a pleinement joué son rôle, participant à la baisse de près d’un tiers du nombre de morts sur nos routes (3 477 personnes tuées sur les routes en France en 2016). Il est parfaitement adapté aux habitudes de conduite des Français : 77% des conducteurs ont aujourd’hui leurs 12 points, et 85% d’entre eux ont 10 points ou plus. Les trois points à retenir
Contrairement à une idée très répandue, près de 8 Français sur 10 ont aujourd’hui leurs 12 points. Seule une minorité d’entre eux, moins de 1 sur 10, ont perdu tout leur capital de points. La politique de prévention par la sanction de la sécurité routière est donc bien adaptée à la conduite de la majorité des Français.
En un quart de siècle, le permis à points a contribué, avec d’autres mesures, à diviser par trois le nombre de morts sur les routes. Ce système incite de façon égalitaire, en particulier grâce aux stages de sensibilisation à la sécurité routière, les conducteurs qui ne respectent pas les règles à modifier leur comportement sur la route pour ne pas perdre leur droit à conduire.
Dans l’Union européenne,22 pays sur 27 se sont dotés d’un dispositif de permis à points. Pour la moi- tié d’entre eux il s’agit d’un capital qui se réduit selon les infractions et pour l’autre d’un ajout de pénalités à partir de zéro avec un plafond. La France milite pour que tous les États membres de l’Union européenne dispo- sent d’un permis à points. Dans l’attente, un « permis à point virtuel » sera mis en place pour les conducteurs de véhicules immatriculés à l’étranger, pour les mettre à égalité avec les autres conducteurs.