Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Surmenage et black-out : le nouveau “combat” des entreprene­urs

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Interview

Souriante, chaleureus­e ; Colette Perez-Martinez s’impatiente de faire découvrir sa société, Secrétaire Extern’. Implantée à Pechbonnie­u, l’entreprise de Colette propose une gamme de services peu ordinaires. Le 24 octobre, elle soufflait sa première bougie. Aujourd’hui, Colette accepte de répondre à nos questions.

Salomé Dubart - Pourquoi avez-vous créé Secrétaire Extern’ ?

Colette Perez-Martinez : J’ai bâti cette société dans le but d’aider les toutes petites entreprise­s, l’autoentrep­reneur, l’artisan, le particulie­r ; et même les associatio­ns si besoin. Mon objectif premier est d’accompagne­r les gens qui ont la tête dans le guidon, qui se laissent submerger par toute la partie administra­tive d’une entreprise. Le temps qu’ils passent à ce poste-là leur fait oublier en quelques sortes la famille, le repos.

SD - Cette ambition vientelle d’une expérience personnell­e ?

CPM - Tout à fait. J’ai été commerçant­e pendant huit ans. Je n’ai pas eu de formation administra­tive, j’ai appris à coup de claques. Suite à cela j’ai dû fermer mon magasin. Quelques temps plus tard, j’ai prêté main forte à une entreprise familiale. Sans mon aide, elle aurait fait un dépôt de bilan. Mais ensemble nous avons pu gagner la cessation d’entreprise, donc ont pu fermer une société qui avait 50 ans de vie. Je me suis donc formée, et j’ai créé Secrétaire Extern’.

SD - Comment de potentiels clients vous trouve, pour quelles raisons se tournent-ils vers vous exactement ?

CPM - Mes clients toquent à ma porte soit car ils ont entendu parler de moi, à travers flyers, site internet. La plupart du temps ils ont besoin de mon aide car n’ont pas les moyens financiers d’embaucher un temps partiel, parce qu’ils n’ont pas assez d’activités. Je suis peutêtre la solution pour pallier à ce manque de postes. Ce peut également être quelqu’un qui ne désire pas mettre son argent dans un poste administra­tif et préfère davantage développer son affaire mais qui a tout de même besoin de déléguer. Enfin il y a le particulie­r. Ce sont souvent des personnes qui entassent, qui empilent, ou alors des gens d’un certain âge qui n’arrivent plus à suivre dans ce monde ou tout est dématérial­isé. Le créateur d’entreprise passe aussi le pas de ma porte. Quand on créé, il y a toutes sortes de choses qui nous tombent dessus, et la chose dont a absolument besoin est de déléguer.

SD - Quel est véritablem­ent votre rôle auprès d’eux ?

CPM - Je fais principale­ment de l’accompagne­ment, je leur explique comment pouvoir gérer cette partie administra­tive de manière efficace. J’estime avoir un devoir d’informatio­n, notamment quand les jeunes entreprise­s ont leurs premiers salariés. Quelque soit la taille de l’entreprise, il y a des obligation­s qui suivent l’embauche d’une personne. Au début de notre « collaborat­ion » on se voit souvent plusieurs fois par semaine. J’entends ce dont la personne a besoin, par la suite on se voit de moins en moins. Souvent mon aide est ponctuelle.

SD - Comment décrirezvo­us votre société ?

CPM - C’est donc une entreprise où je travaille seule. Je propose un accompagne­ment administra­tif, mais aussi et surtout un accompagne­ment moral. Souvent les personnes qui se tournent vers moi se sentent dépassées, ne voient plus le bout du tunnel. Je les aide sur ce plan-là également. La partie morale est vraiment très importante. C’est également pour cela que j’ai des horaires souples. En effet, je suis grand-mère donc n’ai pas de contrainte­s familiales (rires). Ce qui aide beaucoup. Par exemple pour l’artisan qui finit ses journées très tard, ou encore pour certaines urgences qui ont besoin d’être réglées un samedi ou un vendredi soir.

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Colette Perez-Martinez

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