Rencontre avec Reïna-Flor Okori, marraine de la ronde de Ramonville

Reïna-Flor Okori est la marraine de la 6ème édition de la ronde de Ramonville. Originaire de Guinée équatoriale, cette triple championne de France de 100 m haie a une carrière d’une étonnante longévité puisqu’elle a participé 4 fois aux Jeux Olympiques. Aujourd’hui, maman de deux très jeunes enfants, elle nous parle de ses passions.

Le Petit Journal. Parleznous de votre carrière sportive.

Reina-Flor Okori. J’étais pendant 25 ans en équipe de France d’athlétisme. J’ai participé 4 fois aux Jeux Olympiques et aux derniers de Rio en 2016, sous les couleurs de la Guinée équatoriale, mon pays natal. Côté palmarès, j’ai été 3 fois championne de France de 100 m haie et une fois championne d’Europe entre autres. Je m’entrainais à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) puis avec Patricia Girard, médaillée des JO d’Atlanta, qui était mon coach.

Mais avant cela, ma jeunesse, je l’ai passée à Besançon et c’est là que j’ai rencontré Riaucem Bougui (ndr: président de l’ACCR, Athletic Coaching Club de Ramonville, organisateur de la ronde de Ramonville).

LPJ. Depuis les JO de Rio, vous avez mis fin à votre carrière sportive mais c’est loin d’être du tout repos !

R-F O. C’est tout à fait ça. J’ai fait deux enfants en deux ans : la maternité a changé ma vie. J’ai également transféré mes compétences dans le sport de haut-niveau en faisant des études à l’EDHEC en marketing : je suis désormais coach en « personnal branding ». Aujourd’hui, chaque athlète développe sa marque personnelle ou «personal branding». C’est ainsi qu’il inspire de nombreuses communautés et attire des sponsors. Demain, chaque athlète pourra monétariser lui-même sa marque personnelle en devenant prescripteur de produits dérivés via son blog et ses comptes divers sur les réseaux sociaux. L’ubérisation du sport est en marche.

LPJ. Revenons à Ramonville : pourquoi avoir accepté Reïna-Flor Okori sera la marraine de la 6ème ronde de Ramonville d’être la marraine de la 6ème édition de la ronde ?

R-F O. Avant tout pour deux raisons liées à Riaucem. On a tous les deux grandi à Besançon et on a tous les deux été découverts par la même personne, Louis Gérard, notre entraineur.

Et aussi parce que je défends les valeurs du sport, sous toutes ses formes : le sport-santé, le sport pour développer des valeurs éducatives pour les enfants... Nous les athlètes, nous incarnons cela : le dépassement, l’abnégation, le travail sur soi. Donc quand Riaucem me l’a proposé, c’est donc sans hésitation que j’ai accepté.

LPJ. Qu’attendez-vous de cet événement ?

R-F O. Samedi matin, je vais commencer par m’entraîner avec les enfants de l’ACCR. J’attends un grand moment de partage. Pour la course, les deux publics m’intéressent : les tout jeunes et les amateurs. C’est toujours un immense plaisir d’être la marraine d’un tel événement sportif.