Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Vie locale On peut porter la légion d’honneur en lavalette...
On peut porter la légion d’honneur en lavalette (autour du cou, comme une cravate) à partir du grade de commandeur... On peut aussi porter la légion d’honneur avec moins de protocole à Lavalette lors de l’AG annuelle de la société des membres de la Légion d’honneur du nord-est toulousain. C’est au restaurant Angel qu’a eu lieu l’assemblée générale annuelle de cette association samedi 19 janvier avec une bonne vingtaine de participants. Après l’AG, très classique et sans surprise, et l’arrivée d’André Fontes, maire de la commune, et de son épouse, deux orateurs abordèrent avec brio deux points d’histoire. Le premier, le général Jean Ambrosini, rappela l’héritage de la guerre de 14/18. En négatif la perte, pour chacun, d’êtres chers (1,3 millions de tués, 3 millions de blessés dont les «gueules cassées» non reconnus comme invalides mais adoptant admirablement Le médecin-général Ambrosini fait partager son analyse des suites du conflit de 14/18
la devise «sourire quand même»), les destructions matérielles de terres agricoles, de monuments, de routes, de chemins de fer... pour un coût phénoménal de 140 milliards de francs-or, le retour difficile au travail, le manque de charbon, d’oeufs, de sucre... et la hausse de leur prix, d’où un grand malaise social. Côté plus positif, il y eut le retour D’André Fontes (à gauche) au colonel Donze (à droite... sans faire de politique !), l’auditoire était très attentif même si quelques sonotones ont fait perdre quelques propos !
de l’Alsace-Lorraine, les réparations allemandes (25 milliards prévus), l’annexion de colonies allemandes, l’armée la plus forte et la mieux équipée du monde... mais aussi l’évolution du rôle des femmes , grandes oubliées de cette guerre dans les champs, les usines, les services de santé..., l’essor de nouvelles techniques...
Le second orateur, le colonel
Donze, après un rapide survol de l’histoire de la gendarmerie, souligna combien elle eut un rôle nécessaire et souvent ingrat (organisation de la mobilisation, chasse aux insoumis et déserteurs, maintien de l’ordre...) tout au long du conflit.
Bon, ce n’est pas le tout, mais cent ans après l’armistice, il était temps de passer à table !