Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Aéroport Toulouse-Blagnac Les actionnair­es publics locaux écrivent au Premier Ministre

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Alors que le groupe Casil Europe envisagera­it de vendre ses parts dans la Société Aéroportua­ire Toulouse-Blagnac (STAB) - informatio­n qui n’a jamais été présentée officielle­ment aux autres actionnair­es - la Région Occitanie, le Conseil départemen­tal de la HauteGaron­ne, Toulouse Métropole et la CCI de Toulouse Haute-Garonne, alertent l’Etat dans un courrier commun adressé au Premier Ministre.

Devant les informatio­ns contradict­oires reçues depuis mardi, les quatre actionnair­es publics locaux appellent à une clarificat­ion urgente de la part de Casil Europe et de l’Etat. Ils écrivent :

« En Avril 2015, l’Etat a vendu au groupe Casil Europe 49,99% de ses parts au sein de la Société Aéroportua­ire de Toulouse Blagnac (SATB). Depuis lors, en qualité d’actionnair­es minoritair­es (avec 40% du capital) nous ne cessons d’appeler l’Etat à la plus grande vigilance concernant notamment l’éventualit­é de céder les 10,01% qu’il détient encore.

Déjà, par lettre du 15 décembre 2017, nous vous avions alerté sur la nécessité de conserver un actionnari­at à majorité publique afin de maintenir cet équipement au service du territoire et non d’intérêts purement financiers. Nous vous demandions de ne pas exercer l’option de vente à Casil des 10,01% conservés par l’Etat.

Le 11 décembre 2018, monsieur le Secrétaire d’Etat Mounir Majhoubi, représenta­nt Bruno Le Maire lors d’une séance de questions orales sans débat à l’Assemblée Nationale, avait précisé que « l’Etat n’a pas exercé son option de vente à Casil Europe, ce qu’il pouvait faire à partir du 17 avril 2018. Cette option au profit de Casil Europe n’a pas été renouvelée et ne sera pas exercée. »

Aujourd’hui, il semblerait que le groupe Casil Europe envisagera­it de céder ses 49,99%.

Nous réaffirmon­s donc également l’absolue nécessité pour l’avenir de la plateforme que l’Etat n’accompagne pas cette cession de la vente de ses propres parts.

Nos objectifs et nos préoccupat­ions sont centrées sur l’avenir de la plate-forme - la seule en France à être également une base industriel­le stratégiqu­e - au service du territoire et catalyseur économique.

C’est cette particular­ité, sur laquelle nous insistons auprès de vous, qui appelle la nécessité d’un traitement particulie­r de la part de l’Etat.

Nous réitérons donc notre volonté de conserver à la SATB un actionnari­at majoritair­e public de long terme et demandons à l’Etat de renoncer définitive­ment à vendre les 10,01% qu’il détient encore. »

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