Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Ecrire
La bonne nouvelle de la semaine c’est que notre amie Mathilde est sortie de sa déprime annuelle. Un peu plus vite que les autres années. Comment ? quoi ? En triant des livres, elle en a retrouvé un qu’elle avait complètement oublié, exactement le genre dont elle avait besoin. Cour«La rier-thérapie» de Elisabeth Horowitz. Il s’agit de lettres de circonstance, destinées à être postées ou non. Avant tout, l’auteur recommande d’oublier de temps à autre mails ou sms, pour revenir au courrier écrit à la main et posté pour manifester une attention particulière à quelqu’un. Quoi de plus agréable, en effet, que de trouver dans sa boîte aux lettres, au milieu des factures ou de la publicité, une enveloppe avec son nom et son adresse écrits à la main ? Il est ensuite démontré que l’écrit, concret, immuable, estpréprécis, férable à la parole. On ne peut pas en détourner la signification. Et si on a un doute, on peut relire. Il faut donc accorder beaucoup de soin à ce que l’on écrit pour écarter tout fausse tation. Mais on peut aussi, et avant tout écrire, pour soi-même. C’est la fonction, depuis des siècles, du journal intime. Cette quopratique tidienne permet de à distance lesévénemettre ments de la journée et d’en desenseignetirer ments, sur le champ ou après coup.
La thérapie narrative est une méthode qui a été découverte et mise en pratique, au début des années quatre-vingt dix, par deux Australiens, Michael White et David Epston. Mais White et Epston vont plus loin. Ils se sont aperçus que, pour régler un problème psychologique ou de santé, notamment avec les enfants, faire du symptôme quelque chose et luidond’extérieur ner un nom pour ensuite à lui étaitlis’adresser bérateur. Aux adultes, on propose d’écrire une lettre à ce symptôme. Cette externalisation est la technique centrale de l’approche narrative. Considérer ses difficultés comme des inentités dépendantes de soi et de son corps serait dement efficace. D’autre part, White et Epston écrivaient régulièrement des à leurspalettres tients pour compléter la thérapie traditionnelle sous forme de dialogue, ce qui en décuplait fet.
Depuis 2004 aux États Unis, notons l’originalité de l’incroyable Postsecret. Chaque semaine des milliers de personnes à le mondeentravers voient des courriers anonymes à cette adresse où ils confient un secret intime. Regrets, peur, espoir, anecdote drôle ou tragique.... diChaque manche quinze ou vingt cartes sont sélectionnées parmi la centaine reçues chaque jour et exposées sur internet. À voir sur PostSecretFrance.
En ce qui concerne la thérapie narrative, Mathilde va la mettre en et conseille àchapratique cun de nous de tenter l’expérience.