Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Les dentellières d’Ondes
Vie des asso
L’ancien bureau de poste est un local spacieux et lumineux. Juste ce qu’il faut pour que les dentellières d’Ondes laissent libre cours à leur passion. Semaine après semaine, elle dépoussièrent l’image vieillotte que l’on peut avoir de la dentelle. C’est tout d’abord un groupe où l’on partage un intérêt commun. Le sérieux est de mise, mais aussi les fou rires, et surtout l’entraide. Les plus avancées aident les nouvelles, donnent des conseils, prêtent du matériel pour démarrer, et tout le monde contribue à faire vivre un savoir faire qu’il serait dommage de voir tomber dans l’oubli. Initié par une passionnée voici 31 ans, l’atelier a toujours existé à Ondes, malgré le départ de sa fondatrice. Bel exemple de longévité. Étonnamment, il existe tout un réseau de dentellières. Nombre de villages ont leur groupe; le matériel est assez facile à trouver pour qui sait chiner.
La dentelle, c’est une danse de fuseaux qui se croisent pour former le réseau de l’ouvrage. Selon la complexité, on peut démarrer simplement avec quelques fuseaux. Les plus aguerries atteignent facilement la centaine! Pour autant, ce n’est pas très difficile. «Le tout, c’est de s’y plonger» affirme une jeune passionnée. Tous ces ouvrages sont des cadeaux pour les amis, des objets d’exposition pour les salons, de la déco. Tous les ans, le groupe a instauré les «devoirs de vacances». Il s’agit d’un projet collectif, nouveau chaque année. Chacune apportant sa pierre à l’édifice, elles réunissent leur travail en un tableau commun. Les dentellières travaillent avec des modèles, des guides, mais s’autorisent la liberté de les détourner, de transformer un napperon plat en pyramide, de travailler avec du fil métallique à la place du coton ou de la soie, etc . Saviez-vous que dans certaines régions de France, la dentelle est pratiquée dès le plus jeune âge, par les filles comme les garçons? Contact : Françoise Jonca au 06 70 43 71 15.