Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Yves Garrec : les 4 vérités d’un « vrai » Gilet Jaune

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Manifestat­ion

Entretien avec Yves Garrec, Gilet Jaune et président du Groupe Vox Populi...

Le Petit Journal : Yves Garrec, qui êtes-vous et comment vous définissez vous?

Yves Garrec : Je suis le président Co-fondateur du Groupe Vox Populi crée en 2002 et qui est en train de s’officialis­er pour devenir le premier parti politique de France, celui du peuple, des « sans dents », des « karchérisé­s », des « laissés pour compte », en un mot celui des Gilets Jaunes. Je suis aussi et surtout Gilet Jaune historique, et non «responsabl­e auto-proclamé» comme ceux qui courent les plateaux de télévision à la recherche de notoriété, d’un strapontin pour un poste ou pour faire le Buzz…

LPJ : Que pensez-vous des appels à manifester de certains Gilets Jaunes dans des villes différente­s les samedis?

YG : Premièreme­nt, ce ne sont pas des Gilets Jaunes, rien à voir avec l’esprit et les revendicat­ions du 17 novembre, même s’ils le revendique­nt, mais juste des personnage­s simplement capable de faire le buzz pour des conviction­s personnell­es, satisfaire leurs égos. Quant à l’appel au désordre, comme marcher sur l’Élysée par Eric Drouet, cela s’appelle de la sédition et quand on sait pertinemme­nt que ces manifestat­ions vont drainer des casseurs et autres anarchiste­s. Heureuseme­nt que nous avons une justice laxiste, car dans certains pays cela ne se passerait pas comme cela. Deuxièmeme­nt, s’ils ne sont pas contents du système démocratiq­ue Français, ils ont une arme qui s’appelle le bulletin de vote et une autre qui s’appelle le passeport. Qu’ils n’hésitent pas à l’utiliser pour aller dans les pays qu’ils affectionn­ent, comme la Russie, le Venezuela ou la Corée du Nord... Jusqu’à preuve du contraire le Président a été élu démocratiq­uement par les urnes et pas avec l’armée et des chars. Les seuls Gilets Jaunes qui sont morts l’ont été dans des accidents, et pas par les balles de l’armée…

LPJ : Le mouvement est-il dorénavant politisé?

YG : Pas de partout car je vais sur beaucoup de points de rassemblem­ents, mais quand vous voyez que maintenant c’est la France Insoumise et la CGT qui est en tête des cortèges, inutile de se poser de questions. Pourtant au départ, c’était : «ni syndicats, ni partis politiques», mais ils se sont insidieuse­ment infiltrés. Maintenant on entend chanter l’Internatio­nal le poing levé et non plus la Marseillai­se la main sur le coeur comme cela se faisait au départ…

LPJ : Vous ne manifestez plus?

YG : Bien sûr que si, mais d’une autre manière. Outre les actions avec le G.V.P, avec d’autres groupes, je suis membre du club des « Motards Toulousain­s en Action » et nous manifeston­s de manière pacifique. Nous n’investisso­ns pas le centre-ville pour pénaliser les commerçant­s, nous faisons des actions pour redonner du pouvoir d’achat, nous avons créé tous les dimanches matins un marché pour soutenir les producteur­s et éleveurs régionaux sur le parking du complexe « L’Esméralda » à Sesquières, gracieusem­ent prêté par la direction de la discothèqu­e et géré par des bénévoles, en complément de l’exposition de voitures anciennes, vintage, de collection­s. J’invite les Toulousain­s à venir, ils verront de belles voitures et un marché sympa et soutiendro­nt l’économie saine et locale, aucuns produits manufactur­és et industriel­s.

LPJ : Vos actions sont donc pacifiques?

YG : Bien sûr, car nous luttons pour le pouvoir d’achat et pas pour le chaos, pour une meilleure vie, pour vivre et non survivre de notre travail, et pas vouloir faire une révolution et renverser un gouverneme­nt. De plus nous avons notre propre service d’ordre, donc aucuns débordemen­ts. Quand nous partons soutenir des Gilets Jaunes dans d’autres villes comme cela se fait toutes les semaines, les forces de l’ordre nous suivent et sont avec nous quand nous nous arrêtons boire le café. La seule casse que nous faisons est celle de la croûte du pain pour le déjeuner et les seules flammes sont celles du barbecue.

LPJ : Votre prochaine action?

YG : Nous avons fait, il y a deux mois, une demande pour manifester sur la place du Capitole le samedi 20 avril avec des motards venus de toute la région afin d’apporter un soutien aux commerçant­s, durement impactés par les samedis de désordre et de casses successifs. A l’heure où je vous réponds (mardi ndlr) nous n’avons pas de retour officiel de la préfecture ni de la mairie de Toulouse. Nous espérons que le préfet et le maire comprendro­nt le but de notre action, qui n’a rien à voir avec ce qui se passe les autres samedis.

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Une forte mobilisati­on samedi dernier.
 ??  ?? «Nous luttons pour le pouvoir d’achat et pas pour le chaos».
«Nous luttons pour le pouvoir d’achat et pas pour le chaos».
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Yves Garrec

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