Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain

Publicatio­n d’un rapport sur l’action des forces de l’ordre à Toulouse

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Manifestat­ion

Un collectif de plusieurs organismes, sous le terme « d’Observatoi­re des pratiques policières de Toulouse », a publié un rapport mettant en cause l’action des forces de l’ordre. Le préfet de la Haute Garonne, préfet d’Occitanie, dénonce un document qui qualifie l’action publique de maintien de l’ordre de «politique policière de répression massive [qui] est bien nationale, organisée par le ministre de l’Intérieur» avec une «volonté de faire peur (...) quitte à blesser et mutiler manifestan­t-e-s et badauds». L’usage de la force par les forces de sécurité intérieure est strictemen­t encadré par la loi qui soumet son usage aux principes d’absolue nécessité et de proportion­nalité, c’est-à-dire de réponse graduée au regard des circonstan­ces. Ainsi que vient d’ailleurs de le rappeler le Conseil d’État, l’usage de la force dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre est destiné principale­ment à la sauvegarde de l’ordre public, afin de dissiper un attroupeme­nt provoquant des troubles graves à l’ordre public. L’usage de la force, après sommation ou en cas de légitime défense, vise donc à répondre à des cas limitative­ment énumérés correspond­ant à des situations d’émeutes urbaines ou de violences particuliè­rement graves, afin de garantir tant la sécurité des manifestan­ts ou des riverains que celle des membres des forces de l’ordre. Les très nombreuses manifestat­ions qui se sont répétées semaine après semaine en Haute-Garonne, depuis le mois de novembre 2018 sans que des parcours soient clairement déclarés ou encadrés, ont été très fréquemmen­t l’occasion de voies de fait, d’atteintes aux biens et de destructio­ns ainsi que de violences volontaire­s, spécifique­ment dirigées contre les forces de l’ordre. Ainsi, les femmes et les hommes qui les composent ont payé un lourd tribut avec 217 blessés et encouru des risques considérab­les, tel le gendarme mobile qui a vu sa tenue d’uniforme s’embraser suite à un jet de cocktail molotov le 26 janvier 2019. Face à de tels agissement­s qui n’ont plus rien à voir avec l’exercice de la liberté d’expression et de manifestat­ion, l’État via le préfet, son représenta­nt dans le départemen­t, a le devoir de garantir la sécurité de tous, par les moyens les plus appropriés, y compris l’usage de la force. Il est rappelé que toute personne s’estimant victime de violences peut porter plainte. Il revient alors à l’autorité judiciaire de diligenter les enquêtes et déterminer les éventuelle­s responsabi­lités.

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