Le Petit Journal - L'hebdo du Pays Toulousain
Un seul budget 2019, deux points de vue irréconciliables
Conseil Municipal
Gros chapitre à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 10 avril dernier : les finances. Les conseillers devaient d’abord se prononcer sur les taux de fiscalité locale : Bruno Espic, premier adjoint au maire, en charge des finances, proposait pour 2019 des taux inchangés par rapport à 2018 (8,77% pour la taxe d’habitation, 14,96% pour la taxe foncière et 96,75% pour le foncier non bâti). Patrick Durandet, au nom de l’opposition, regrettait « l’occasion manquée de diminuer nos taux d’imposition locaux… pour annuler la hausse de 2,2% des bases, très nettement supérieure à l’inflation ». Concernant le budget 2019, M. Espic faisait valoir qu’il a été élaboré dans le cadre des objectifs fixés par Madame le Maire : garantir la pérennité de services publics de qualité et assurer la réalisation des projets décidés par le Conseil municipal. D’où une hausse des dépenses de fonctionnement (+3,2%) due principalement aux charges de personnel car il prend en compte les évolutions d’échelon et de grade des agents de la collectivité. « Cette année, nous avons fait le choix de faire moins d’économies et d’améliorer les conditions de travail de nos agents », justifiait M. Espic. Ajoutant : « Ce sera une bouffée d’oxygène pour les services ! ». Un choix approuvé par Philippe Couzi, au nom du groupe communiste : «Nous saluons la volonté de notre majorité de donner un coup de pouce financier aux catégories C de note personnel ».
Sur les bancs de l’opposition, on ne l’entend pas de cette oreille : « Ce budget est daté !» regrette Patrick Durandet ; et de rappeler les propositions qu’il défend depuis plusieurs années pour contenir les dépenses de fonctionnement, au nombre desquelles : « Revoir les services communaux rendus à la population (utilité, coût, intérêt social) et mettre en oeuvre des actions permettant la transition énergétique et la diminution de nos charges ». Alors que Bruno Espic lui répond que les services rendus à la population sont « nécessaires, indispensables et méritent d’être développés », Philippe Couzi soutient que « le service public n’est pas une marchandise, il n’a pas pour vocation d’être rentable ». Dialogue de sourds qui va aboutir au vote du budget 2019 malgré les 7 votes contre de l’opposition.